L'opposition socialiste à la mairie de Vénissieux vient d'écrire à Gérard Collomb pour attirer son attention sur les problèmes sécuritaires dans sa commune. Et demander à ce que l'expérimentation de la nouvelle police de proximité puisse y être menée.
"Nous savons que cette demande ne pourra venir de l'actuelle municipalité compte tenu de son orientation idéologique toujours critique à l'encontre du gouvernement. Mais nous pensons que les habitants de Vénissieux ne doivent pas être les otages ni les victimes de cet engagement partisan." Ainsi Lotfi Ben Khelifa, socialiste et membre du groupe d'opposition "Ensemble pour Vénissieux", s'adresse au ministre de l'Intérieur Gérard Collomb, dans une lettre datée du 6 novembre, pour demander à ce que sa commune soit un terrain d'expérimentation de la nouvelle police de sécurité du quotidien.
"Un sentiment d'abandon"
L'élu, opposé à la maire communiste Michèle Picard, interpelle le ministre en rappelant les attaques contre des agents publics qui ont eu lieu à Vénissieux récemment : "agression d'un chauffeur de bus, guet-apens sur des pompiers, caillassage de voitures de police..." Et de regretter l'absence de réponse concrète de la maire. Une situation qui "alimente le sentiment d'abandon des Vénissians".
"Si vous pensez que la nouvelle approche de la police du quotidien est la solution pour rétablir l'ordre et la confiance dans nos institutions, il est indispensable que les premières expérimentations aient lieu dans les communes qui souffrent le plus de l'insécurité", martèle Lotfi Ben Khelifa.
