Si les écologistes sont arrivés au pouvoir portés par leurs propres réseaux, ils ne prêtent guère l’oreille aux lobbies historiques de Lyon.
“La chute de Gérard Collomb, c’est aussi celle des réseaux”, juge avec un peu de recul un ancien adjoint à la Ville de Lyon, choisi en 2014 pour son appartenance croisée à plusieurs d’entre eux. Les élus écologistes n’étaient pas des habitués des loges maçonniques ou autres cercles de chef d’entreprise qui forgent les réseaux lyonnais des cinquante dernières années. “Une partie de leur échec, et donc de notre victoire, repose sur le fait que nous avons été portés par une jeune génération avec des convictions quand eux n’avaient plus grand-chose à proposer, sauf une réitération”, compare Bertrand Artigny, vice-président aux finances de la Métropole de Lyon. Durant l’entre-deux-tours, les réseaux économiques s’étaient mobilisés en coulisses, et souvent anonymement, pour enrayer la vague verte. “Les chefs d’entreprise ne pèsent plus qu’une voix. Leurs salariés ne les suivent pas quand les écologistes ont derrière eux des associations qui partagent leurs combats. Éric Piolle a montré à Grenoble qu’il est possible de gérer une ville sans l’appui du monde économique. Le Lyon d’il y a vingt ans est fini”, constate un ancien adjoint de Gérard Collomb.
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