Malmené depuis le début de la semaine sur son utilisation de la police municipale lors des émeutes de la semaine dernière, le maire de Lyon, Grégory Doucet a pris la parole pour s'expliquer. L'édile a répondu partiellement, refusant de se prêter au jeu des questions-réponses.
C'est une drôle de conférence de presse à laquelle a été conviée la presse ce vendredi après-midi. Programmée la veille par la Ville de Lyon à l'Hôtel de Ville, elle devait permettre au maire Grégory Doucet de répondre aux critiques sur son utilisation de la police municipale lors des émeutes qui ont secoué, entres autres, la Presqu'île vendredi et samedi derniers.
Grégory Doucet défend ses agents, et partiellement son action
Hasard - ou non - elle était programmée à la même heure que la visite de Laurent Wauquiez dans un commerce du 2e arrondissement touché par des dégradations, le président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes qui avait estimé quelques jours plus tôt que Grégory Doucet portait "une lourde responsabilité" dans les dégradations et pillages intervenus en Presqu'île.
Après six minutes de déclarations, au cours desquelles l'édile écologiste n'a pas répondu aux critiques émises à son encontre, notamment par la préfète qui "avai[t] demandé à Grégory Doucet de mettre des policiers municipaux devant ces commerces, ce qu’il a malheureusement refusé en [lui] disant qu’il les exposerait trop", les - nombreuses - questions des journalistes sont restées sans réponse, le maire renvoyant la presse à son service communication.
Laurent Wauquiez l'assure, sa porte "reste ouverte"
Accompagné du directeur sécurité tranquillité publique, d'une agente de la police municipale et de son adjoint à la sécurité, Mohamed Chihi, Grégory Doucet a lancé : "Je ne laisserais pas critiquer la police municipale de la Ville de Lyon. Ce sont des femmes et des hommes qui tous les jours s'exposent, prennent des risques." Et d'ajouter : "Vendredi dernier, nous avions doublé l'effectif habituel d'un vendredi soir avec des policiers municipaux qui étaient présents à l'Hôtel de Ville. Ils ont essuyés pendant plusieurs heures des tirs de mortiers, personne n'était caché", répondant aux critiques émises par le syndicat Force ouvrière de la Ville de Lyon dans un entretien au Progrès. Le délégué syndical estimé avoir été "bloqué, soit à l'Hôtel de Ville soit au Festival, pendant que nos collègues de la police nationale prenaient la foudre".
Une position qui ne fait toutefois pas l'unanimité au sein de la police municipale lyonnaise puisque la CGT s'est dite "opposée à ce que l'on engage des effectifs police municipale sur de telles missions [maintien de l'ordre, NDLR]". "A la demande, et en coordination avec les services de la police nationale, nos agents se sont mis en second rideau en se déployant sur la Presqu'île. Nos policiers municipaux en ont arrêté un certain nombre. Ils ont récupéré des mortiers, des armes par destination. Ils ont été très largement mobilisés", a encore assuré Grégory Doucet.
Des agents positionnés en "second rideau"
"Je ne laisserais personne laisser penser que ces femmes et ces hommes qui ont pris des risques ces soirs là ont pu vouloir être en retrait, ou retirés, ou cachés", a-t-il enfin lancé, visage fermé. Problème, ni Laurent Wauquiez, ni Fabienne Buccio, ni Gérald Darmanin, n'a critiqué les agents de la police municipale lyonnaise, mais bien le refus de les engager sur la sécurisation des commerces, en appui de la police nationale.
Dans le même temps et à quelques centaines de mètres de l'Hôtel de Ville, Laurent Wauquiez en a profité pour tancer : "Je veux que l'on tire les conséquences. Cela fait des mois que les policiers municipaux réclament des renforts et on découvre maintenant que la police municipale n'a pas été engagée. Et le président LR de la Région d'assurer : Ma porte reste ouverte, il est temps enfin de protéger les Lyonnais."
Lire aussi : Sécurité. Laurent Wauquiez à Gregory Doucet : "je vous retends la main pour qu'enfin un travail sérieux soit mené"
La question finale sera posée en 2026 !
Il se pourrait que le bullshit médiatique de certains décide de mon vote en 2026, pour ne pas lui accorder. Ou alors, l'unique responsable des émeutes urbaines qui ne mobilise pas assez de policiers nationaux. Plus sûrement, ma qualité de vie. Et je dois avouer que ma qualité de vie lyonnaise a plutôt tendance à s'améliorer malgré le contexte national
La nouvelle devise 🙈🙉🙊 , hélas pas si nouveau que ça 🥴
Analyse journalistique.
L'auteur écrit :
"Après six minutes de déclarations, au cours desquelles l'édile écologiste n'a pas répondu aux critiques émises à son encontre,"
ben... lesquelles précisément ? Rien dans l'article.
puis il continue :
"notamment par la préfète qui "avai[t] demandé à Grégory Doucet de mettre des policiers municipaux devant ces commerces, ce qu’il a malheureusement refusé en [lui] disant qu’il les exposerait trop",
Ben... là il a bien répondu à cette critique. Donc... wtf ?
😀
Critiquez des écologistes, pas de souci, mais avec du fond, de la réalité,
pas du flan comme l'auteur de l'article l'a fait.
+1
"Bravo ! Sa concertation en doublon est-elle validée par la Commission nationale du débat public ?"
La police municipale à part mettre des PV pour stationnement, je n'ai pas encore compris leurs rôles. Ce sont des fonctionnaires qui ne sont présents que pendant les heures de bureaux et encore. Chaque fois que j'ai eu affaire à eux, cela a été inutile.
Même pour le stationnement gênant... déjà eu à leur demander de faire quelque chose pour de trottoirs obstrués par des véhicules... jamais venus. Mais ça doit être parce que je n'ai pas eu de chance ! 😀
** la CGT s'est dite "opposée?** qui paie, commande !!refus de remplir leur rôle , licenciement , nul besoin de surveillants punisseurs embusqués attendant l'heure pile pour verbaliser celui qui à eu la chance de trouver une place..
Dissolution des polices municipales!!
Une seule , la Nationale:, moins de bureaucrates, de bureaux, des gens plus respectés avec des pouvoirs accrus.
L'idéal la Gendarmerie partout., statut militaire
les deux commentateurs J/G sont dans leur habituel registre "défenseurs de l'ordre"mais lequel ? en tous les cas visiblement pas celui d'une réflexion collective sur le devenir de notre belle cité dont tous les citoyens sensés espèrent le meilleur.Sous couvert de 2026 ont sent plutôt poindrent de vieux relents rassis qui transpirent les sombres années 40 dans lesquels la plupart des Français se sont malheureusement enlisés.
Et ce ne sont hélas pas les médias de milliardaires orientés fortement à droite/extrême droite, qui vont changer cette orientation du pré-pensée pour la société...