La président écologiste de la Métropole de Lyon, Bruno Bernard, s'indigne d'une déclaration d'Emmanuel Macron imputant aux collectivités locales "une dérive des dépenses".
C'est une petite phrase qui n'en finit pas d'agacer les collectivités locales. Dans un entretien accordé au journal L'Express mi-mai, le président de la République Emmanuel Macron a déclaré au sujet de la dette de l'Etat : "Hormis une dérive des dépenses initialement prévues qui est du fait des collectivités locales, il n'y a pas de dérapage de la dépense de l'Etat."
"Cette attaque contre les collectivités territoriales est indigne de la fonction présidentielle en plus d'être mensongère"
Une déclaration qui fait sauter au plafond le président écologiste de la Métropole de Lyon, Bruno Bernard qui a déclaré ce mercredi matin lors d'une conférence de presse : "Le président de la République n'est pas sérieux quand il dit que les collectivités locales sont responsables de la dérive des comptes publics. L’endettement depuis 30 ans des collectivités locales est stable (8,9 % du PIB) alors que la dette de l'État s'est envolée de 40,1 % à 89,7%."
Sur le réseau social X (ex-Twitter), Bruno Bernard a par ailleurs rappelé que "la dette de la Métropole de Lyon est la plus basse depuis sa création". Et d'ajouter : "Cette attaque contre les collectivités territoriales est indigne de la fonction présidentielle en plus d'être mensongère."
Le 24 mai, l'Association des maires de France et des présidents d'intercommunalités a de son côté publié un communiqué de presse dénonçant une "affirmation déloyale" et rappelant que "les collectivités, tenues de respecter la règle d'or, ne peuvent d'ailleurs emprunter pour financer leurs dépenses de fonctionnement, à la différence de l'Etat".
Dette nationale = 3000Mdseuros. Circulez, il n'y a rien à voir !