Alors que la loi sur la réglementation du travail des influenceurs vient d'être adoptée, deux influenceurs lyonnais sont épinglés pour des pratiques commerciales douteuses.
Des pratiques commerciales illégales. Voilà ce qu'ont en commun Capucine Anav et Illan Castronovo, tous deux influenceurs lyonnais. Vendredi 2 juin, la répression des fraudes a pointé le travail de Capucine Anav en dénonçant des "pratiques commerciales trompeuses". Sur le compte Instagram de la jeune femme, on peut lire un post sur lequel est inscrit "Injonction de la DGCCRF (Direction de la concurrence et de la répression des fraudes, ndlr) de cesser les pratiques commerciales trompeuses sur le compte Snapchat @capucine.anav".
Selon l'organisme, qui oblige les influenceurs dans l'illégalité à diffuser ce message pendant plusieurs semaines, Capucine Anav aurait commis plusieurs infractions en 2022, rapportent nos confrères d'Actu Lyon. L'influenceuse n'aurait pas indiqué le caractère publicitaire de certaines de ses publications, et aurait prêter des propriétés vertueuses à certains produits, sans preuve ni justificatifs. L'influenceuse, qui compte 1,6 millions d'abonnés sur Instagram, aurait par ailleurs fait la promotion de "patchs mobiles anti-onde", dont les propriétés n'ont et résultats n'ont pas été démontrés de façon fiable.
"Je ne suis pas une influvoleuse"
Dans plusieurs storys, Capucine Anav a reconnu s'être trompée et avoir fait preuve de "manque de professionnalisme". "Je ne suis pas une influvoleuse, a-t-elle déclaré sur ses comptes Instagram et Snapchat. Tout ce qu’on me reproche, je ne le fais plus".
Fin mai, Ilan Castronovo, influenceur lyonnais aux 2 millions d'abonnés, ancienne star de la télé-réalité, a également été rappelé à l'ordre. Selon la DGCCRF, sur son compte Instagram et ses chaînes Telegram, il aurait "affirmé d’un service de conseil en paris sportifs qu’il augmente les chances de gagner aux jeux d’argent et de hasard", rapporte un article du Parisien. Ilan Castronovo aurait omis d'indiquer l'intention commerciale de ses publications à visée publicitaire. Pour ces pratiques douteuses, il doit, 30 jours durant, relayer le message de la DGCCRF sur ses différents comptes.
Une loi pour encadrer le secteur
Jeudi 1er juin, l'Assemblée nationale et le Sénat ont adopté, à l'unanimité, le projet de loi visant à réguler l'activité des influenceurs sur les réseaux sociaux. En plus de reconnaître leur statut, le texte vise à encadrer le secteur en interdisant notamment la promotion de la chirurgie esthétique, de certains produits financiers, de produits contenant de la nicotine ou des publicités impliquant des animaux sauvages.
La Start Up Nation si fière d'avoir "réinventé" son monde en paye déjà le prix !