La colère des policiers continue de gronder à Lyon, avec une nouvelle manifestation organisée ce mercredi 26 octobre par les syndicats de Police. Un autre rassemblement est prévu le même jour en marge des organisations syndicales.
Une manifestation de policiers est prévue le mercredi 26 octobre à 12h devant la Préfecture du Rhône, rue Dunoir dans le 3e arrondissement. Cette manifestation est organisée par les syndicats. Elle s’inscrit dans le mouvement de contestation qui perdure depuis le 19 octobre. Elle est d’ores et déjà boycottée par une partie des policiers contestataires, qui se rassembleront à 22h30 place Raspail, dans le 7e arrondissement.
Des policiers "presque certains que les syndicats vont faire en sorte que ça s’arrête"
"Si les policiers en colère n’étaient pas descendus dans la rue, les syndicats n’auraient jamais mis tout ça sur la table", estime un policier anonyme. Le policier en question assume le fait que les syndicats portent les revendications des policiers, mais c’est surtout en pratique qu’il les questionne. "On n’a jamais de délégués syndicaux qui obtiennent ce qu’ils veulent", affirme-t-il.
La décision de Laurent Wauquiez d’appliquer la gratuité des TER pour les policiers, suite aux réclamations du Syndicat Alliance, "c’est un plus", selon lui, "mais un policier seul ne pourra jamais intervenir face à deux ou trois agresseurs".
Si des délégués syndicaux seront à priori présents le soir, selon notre source, "notre mouvement spontané a été précurseur et on ne l’annule pas, car les policiers sont presque certains que les syndicats vont faire en sorte que ça s’arrête", affirme-t-il.
'On n’a jamais de délégués syndicaux qui obtiennent ce qu’ils veulent'ça c'est pas spécifique à la police.Maintenant je comprends que les flics soient exaspérés par les violences qui les touchent et par le (relatif) manque de soutien de la population. Ce qu'il faudrait qu'ils comprennent c'est que si les abus policiers étaient sanctionnés comme il se doit, la police attirerait très certainement plus de respect et moins d'antipathie.On a l'impression qu'un policier peut faire ce qu'il veut sans encourir le moindre risque de sanction sérieuse, et que certains en profitent. La police est censée faire respecter des lois, alors que certains de ses membres les violent allègrement. Dans ces conditions, pas de soutien pour leur mouvement.