Un premier conteneur de dons est parti en direction de Mayotte cette semaine. @DR

Deux semaines après le passage du cyclone, les Lyonnais toujours solidaires avec Mayotte

Le 14 décembre, le cyclone Chido frappait violemment l'île de Mayotte et ses alentours. Deux semaines plus tard, la solidarité s'organise dans l'agglomération lyonnaise, où une entreprise récolte des dons pour venir en aide aux Mahorais.

D'entreprise à locomotive de la solidarité, il n'y a parfois qu'un pas. C'est le cas de la société Passam-City Transit, spécialisée dans le transport de marchandises et de biens personnels de l'agglomération lyonnaise vers les îles de l'océan Indien dont fait partie Mayotte. Il n'aura pas fallu longtemps aux deux co-gérants pour s'engager et lancer une collecte de dons. L'un d'eux, Saïd Soifaoui, lui-même originaire de Mayotte, a été très touché par l'ampleur des dégâts laissés par le cyclone Chido. "C’était important de lancer cette mobilisation parce que je m’attendais pas à ce que ce soit aussi sinistré et il fallait vraiment faire quelque chose", explique-t-il.

Snapchat, Facebook ou encore Instagram... Les co-gérants ont mobilisé tout leur réseau pour relayer l'appel aux dons. Et contre toute attente, les habitants de l'agglomération lyonnaise ont répondu largement présents et sont venus déposer des colis alimentaires en masse dans le local de l'entreprise situé à Saint-Priest, au 1 impasse du Baco. "Les Lyonnais sont très généreux. Je suis même surpris de voir autant de mobilisation", se réjouit Saïd Soifaoui. Une solidarité qui a permis d'envoyer un premier conteneur d'une vingtaine de tonnes vers l'île dévastée, mardi 24 décembre. A bord : de l'eau, des denrées alimentaires et des produits d'hygiène. "On a demandé à nos familles sur place ce dont ils avaient le plus besoin et la priorité c'est ça. Il y a vraiment urgence", insiste-t-il.

Entre 30 et 35 jours de transport vers Mayotte

Si obtenir des dons n'a pas été compliqué, assurer leur transfert jusque Mayotte est un autre problème. D'abord, en raison de la longue durée du transport par cargo. Heureusement "la compagnie maritime a fait un effort à ce niveau, se réjouit Saïd Soifaoui, on a gagné des jours en termes d’acheminement, on est passé de 49 jours à 30/35 jours".

Outre ce délai important, l'autre difficulté rencontrée par la société est financière. En effet, acheminer plus de 200 tonnes de dons a un prix. D'après l'entreprise, le remplissage et l'acheminement de chaque conteneur coûte 10.000 euros. Or, elle prévoit d'en envoyer encore au moins d'eux sur l'île. Pour les financer, les deux co-gérants ont donc lancé un appel aux dons, financiers cette fois, sur la plateforme CotizUp.

Une fois sur place, les dons seront récupérés par une ou plusieurs associations locales, qui doivent encore être définies par les co-gérants. Saïd Soifaoui prévoit lui-même de prendre un avion pour être présent à l'arrivée du conteneur, afin dit-il de "s’assurer du bon déroulement" de la répartition des dons.

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