La cour de Cassation se prononce aujourd'hui sur l'affaire Barbarin, déjà relaxé en appel. Un verdict très attendu qui pourrait déterminer le cadre légal des dénonciations des violences sexuelles sur mineur.
Aujourd'hui la plus haute instance juridique du pays doit se prononcer sur le procès en appel le 30 janvier 2020. Autrement dit : la cour de Cassation décidera si la loi a été correctement appliquée aux faits tels qu'ils ont été constatés lors du procès en appel . Procès qui avait conclu à la relaxe du prélat, considérant qu’on ne pouvait rien lui reprocher, les victimes, désormais adultes, étant alors en mesure de porter elles-mêmes plainte.
Cependant, même si la décision de la Cour de Cassation donne sa faveur aux 8 victimes du père Preynat, celles-ci ne pourraient réclamer que d'éventuels dommages et intérêt. La relaxe du cardinal démissionnaire est définitive sur le plan pénal.
Un procès qui s'inscrit dans le contexte de l'affaire Duhamel et des nombreuses prises de paroles de victimes de pédophiles ces dernières années. Plus que la simple responsabilité de Philippe Barbarin pour non-dénonciation, c'est plus généralement le cadre légal de la dénonciation des violences sexuelles sur mineur qui est en jeu.
Lire aussi : Procès Barbarin à Lyon : les clés pour décrypter le débat juridique