Criquet des torrents © Parc des Écrins

Disparition des insectes : une liste rouge crée en Auvergne-Rhône-Alpes

Dans la région 15 espèces de l'ordre des orthoptères (grillons, criquets, sauterelles) sont considérées menacées d’extinction, dont 4 très fortement menacées d’extinction à court terme.

La préfecture d'Auvergne-Rhône-Alpes vient d'annoncer qu'une liste rouge des orthoptères, la classe d'insecte qui regroupe notamment les criquets, les grillons et les sauterelles a été créée. Une étude a été lancée en décembre 2016 à l'initiative de la Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement Auvergne-Rhône-Alpes (DREAL). Plus de 100 000 données, provenant de 670 observateurs, ont été compilées sur la période 1883-2018. Sur les 143 espèces présentes en région Rhône-Alpes (227 espèces en France), 15 espèces sont considérées menacées d’extinction, dont quatre très fortement menacées d’extinction à court terme. “Les menaces découlent de la régression des habitats naturels spécifiques, et plus particulièrement dans les vallées où la pression des aménagements est très forte”, écrit la préfecture. 

Cette dernière cite par exemple le cas de trois criquets spécialisés aux bancs alluvionnaires des rivières alpines, “qui ont très fortement régressé suite aux aménagements successifs des cours d’eau (endiguements pour contrôler les crues, barrages hydro-électriques, gravières, etc.)”. Il s'agit du Criquet des torrents (Epacromius tergestinus) et du Tridactyle panaché (Xya variegata), classés dans la catégorie “En danger critique”, ainsi que du Tétrix des grèves (Tetrix tuerki) retenu dans la catégorie “En danger”. Les dernières stations existantes pour ces trois criquets “feront l’objet d’une attention toute particulière pour garantir leur préservation à long terme”, poursuivent les services de l'État. 

Cette liste rouge doit permettre de mieux prendre en compte les enjeux relatifs à la nécessaire préservation du vivant dans les projets. En outre, elle permet de faire un focus sur un groupe d’espèces encore peu connues et d’affiner l’état régional de la connaissance sur la biodiversité”, concluent-ils. 

Suivez-nous
tiktok
d'heure en heure
d'heure en heure
Faire défiler vers le haut