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Doit-on apprendre à son enfant à être gentil ?

La gentillesse fait-elle partie des valeurs à transmettre à son enfant ? N’a-t-elle pas souvent été assimilée à de la naïveté, voire de la faiblesse ? Pourtant, cette qualité recouvre aujourd’hui ses lettres de noblesse. Oui, il est important d’apprendre à ses enfants à être gentil, mais pas n’importe comment, ni à n’importe quel prix.

Selon le Petit Larousse illustré, gentil “se dit d’un enfant qui se comporte bien”. Quand on parle de gentillesse, cela va pourtant beaucoup plus loin : bienveillance, empathie, altruisme…, autant de valeurs qui définissent un état d’esprit général indispensable au bien-vivre ensemble. Dans son livre Aidez votre enfant à développer son empathie, Stéphanie Couturier recense les bénéfices de l’empathie : “Elle augmente les chances d’un enfant de s’épanouir dans sa vie future. Elle rend les relations plus harmonieuses, fluides et constructives, elle favorise un bon climat scolaire, elle débloque les conflits.” D’ailleurs, au Danemark, reconnu comme le pays le plus heureux au monde, des cours d’empathie sont dispensés aux enfants de 6 à 16 ans, depuis 1993 ! Doit-on y voir un lien de cause à effet ? Probablement…

Montrer l’exemple et responsabiliser

Avant d’apprendre à son enfant à être gentil, il faut tout simplement… montrer l’exemple. C’est bien connu, les enfants agissent par mimétisme, et s’ils voient leurs parents faire preuve d’altruisme et de bienveillance ils auront envie de se conduire de la même manière. À une condition cependant : que les parents soient sincères et qu’il y ait une cohérence entre leurs actes et leurs paroles. Il ne suffit pas de dire “Sois gentil” à un enfant ! Il faut aussi incarner les valeurs que l’on veut transmettre et faire preuve de gentillesse tant vis-à-vis de lui que des autres. “D’ailleurs, forcer un enfant à être gentil, c’est justement ce qu’il ne faut pas faire, prévient Charlotte Ducharme, l’auteure de Cool parents make happy kids. Cela risque d’engendrer une frustration chez l’enfant, car il va attendre quelque chose en retour. Un enfant ne doit pas être gentil contre son gré, en s’oubliant soi-même. Si l’on veut apprendre la gentillesse à un enfant, il faut faire en sorte qu’il aime ça, qu’il en retire un certain plaisir. L’important, c’est de l’inciter à prendre conscience des conséquences de ses actes sur les autres. C’est de cette manière qu’il développera son empathie.” L’enfant comprend vite les bénéfices qu’il y a à être gentil :

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