Suite à notre article publié le 11 mars 2015 intitulé "Des cours de “langue d’origine” crispent des parents",la mairie de Miribel a tenu à faire valoir un droit de réponse.
Suite à notre article publié le 11 mars 2015 intitulé "Des cours de “langue d’origine” crispent des parents",la mairie de Miribel a tenu à faire valoir un droit de réponse. Pour le cabinet du maire, il y aurait eu une certaine "confusion" serait née chez certains "lecteurs, parents d’élèves mais aussi certaines autorités". La mairie de Miribel souhaite donc "apporter des précisions" quant à la possibilité de la mise en place de ce dispositif baptisé ELCO à la rentrée prochaine.
Lyon Capitale publie le droit de réponse dans son intégralité.
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ELCO - (Enseignement en Langues et Cultures d’Origine)
Un dispositif national en place depuis près de 40 ans
Au début du mois de mars, les enseignants ont distribué un questionnaire aux parents d’élèves de primaire afin de recenser les éventuelles demandes de cours de langue et culture d’origine, réservés en priorité aux enfants dont au moins un des parents possède ou a possédé la nationalité algérienne, croate, espagnole, italienne, marocaine, portugaise, serbe, tunisienne ou turque.
Cette initiative ayant suscité de nombreuses réactions, la municipalité souhaite apporter les précisions nécessaires pour une meilleure compréhension : Le dispositif ELCO (Enseignement en Langues et Cultures d’Origine) est une action pédagogique mise en place par la Ministère de l’Education Nationale depuis 1977 à la suite d’une directive européenne visant à la scolarisation des enfants des travailleurs migrants. Les objectifs poursuivis étaient notamment de structurer la langue parlée dans le milieu familial, de favoriser l'épanouissement personnel des jeunes issus d'autres cultures et de valoriser la diversification des langues à l'école.
Les professeurs sont recrutés et rémunérés par les Ambassades et placés sous le contrôle de l’Education Nationale. La municipalité n’intervient à aucun moment dans ce dispositif et n’a pas la possibilité de s’opposer à l’implantation de ces cours. La mairie n’était d’ailleurs pas informée, et le regrette, de la distribution de ce questionnaire.
Le Ministère a annoncé une évolution potentielle de ce dispositif vers un enseignement ouvert à tous, sur le temps scolaire. Dans cette attente, les Inspections d’Académie sont néanmoins dans l’obligation d’informer les familles des possibilités actuelles d’enseignement ELCO et de recenser les demandes.
Cette initiative concerne donc l’ensemble du territoire et en aucun cas uniquement Miribel, où cet enseignement a existé mais n’est plus assuré depuis 15 ans faute de demandes.
La municipalité déplore que la distribution de ce questionnaire puisse être récupérée comme argument dans un contexte électoral et tient à rappeler qu’il ne s’agit ni d’une décision municipale, ni d’une nouveauté.
Comment nos élus (de Miribel) peuvent ils croire que nous leur faisons encore confiance, alors même que leur droit de réponse omet volontairement de préciser la raison initiale du vote de cette loi de 1977: Ce dispositif ELCO était à l'origine, je crois, destiné à faire en sorte que les enfants de parents migrants, puissent conserver leur langue et leur culture d'origine en prévision du futur RETOUR AU PAYS des parents. Cette loi a donc été détournée de son but initial et participe, sournoisement, lentement mais surement, à l'enracinement de petits communautarismes repiqués par petites touches . Quid de l'intégration dans tout ça ? quid de la langue française, quid de l'histoire de France forte de ses multiples apports raciaux, quid de l'instruction civique. signé: un citoyen NON FN.
Cette interrogation fut longtemps obligatoire pour les directeurs d'école mais depuis 2008, elle repose sur le volontariat des directeurs. Les directeurs républicains s'abstiennent bien sûr de mettre en place ces cours qui augmentent un communautarisme mortifère.