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EasyJet : au moins dix liaisons annulées à Saint-Exupéry

Si vous aviez prévu de prendre un vol easyJet le 26 décembre au départ de l’aéroport Saint-Exupéry, il est fort probable que votre avion ne quitte pas le tarmac.

Sur les 40 à 50 vols en partance ou à l’arrivée de l’aéroport, dix ont déjà été officiellement annulés par la compagnie low-cost. Et la liste pourrait bien s’allonger. Le personnel navigant commercial (PNC) a effectivement jusqu’à mercredi matin pour décider de sa participation ou non au mouvement. Julien Jean, responsable syndical SNPC-FO et chef de cabine affirme que la mobilisation sera "massive" et que "Les trois-quarts des vols de la compagnie sur l’aéroport seront annulés".

A l’origine de cet arrêt de travail, le préavis déposé par les deux principales organisations syndicales de la compagnie, l’Unac (Union des navigants de l’aviation civile) et la SNPC-FO (Syndicat National du Personnel Navigant- Force Ouvrière) qui court sur les 25 et 26 décembre. (Aucune liaison ne sera perturbée le 25 puisqu’aucune n’est prévue ce jour-là).

Moins de bonus et plus de flexibilité

Julien Jean explique cette décision d’arrêt de travail, d’abord par "l’amputation d’un quart du bonus reçu par les salariés en fin d’année". Un bonus sous forme d’actions distribuées et conditionnées jusque là à un critère de "ponctualité" selon le responsable syndical. Seulement, selon le chef de cabine, un nouveau critère aurait été ajouté, celui de la "satisfaction client" estimée grâce à des questionnaires qu’il juge non-représentatif : "Sur le verbatim où se trouvaient les questionnaires retournés, je me suis rendu compte que les plaintes des clients n’étaient pas liées au personnel navigant".

Ce serait surtout des questions liées à la ponctualité ou au checking au sol qui seraient l’objet de critiques des clients. Des secteurs sur lesquels le personnel navigant commercial n’a pas de prise. Le syndicaliste évalue cette perte à hauteur de "255 euros pour un chef de cabine".

Un chiffre qu’il propose de mettre en relation avec la hausse de 22 % des bénéfices opérationnels. La compagnie a par ailleurs annoncé une hausse de 13 % de son bénéfice net sur l’exercice 2013-2014. En parallèle de ce coup de rabot de fin d’année mal vécu par le PNC, la question des nombreux changements de plannings est également avancée. "Ce n’est pas un problème nouveau, mais c’est un facteur de stress" juge Julien Jean. Sur ce point précis, la direction par la voix de François Bachetta, directeur général d’easyJet France a répondu dans un communiqué : "C’est un chantier compliqué sur lequel on travaille" avant d’ajouter comprendre la "frustration" du personnel.

une grève reconduite faute de négociations ?

Concernant ses deux revendications, auxquels s’ajoutent celles d’une prime d’intéressement et d’un contrat de prévoyance, le syndicaliste SNPC-FO regrette une "absence de dialogue social". La direction répond que "cette grève a été votée alors que les négociations viennent de s’ouvrir". Pour le syndicaliste, elles sont "annuels et n'ont rien à voir avec les revendications du personnel". "Nous avons posé le préavis il y a 8 jours et la direction ne nous a pas contacté pour discuter". En l’absence de cette discussion,le syndicaliste a indiqué que si la grève était très suivie, elle serait reconduite.

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