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Eaux de rivière : satisfecit global, le val de Saône pollué

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52 % des eaux de rivière du quart sud-est de la France étaient en bon ou très bon état en 2013, selon le rapport de l’agence de l’eau Rhône-Méditerranée-Corse. Parmi les points noirs, le val de Saône, où les herbicides sont encore bien présents.

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En diluant les pollutions, les fortes pluies de 2013 ont contribué à nettoyer et rafraîchir l'eau de nos rivières. L'état des lieux réalisé par l'agence de l'eau Rhône-Méditerranée-Corse révèle quelques progrès réalisés depuis 2009, précédente année de référence.

L'an dernier, 12 % des rivières étaient ainsi en très bon état, 40 % en bon état, 24 % en état moyen, 22 % en état médiocre et 2 % en mauvais état. Au final, l'agence relève un solde positif de 16 % de la qualité des rivières. Un constat opéré à la suite des trois millions de mesures réalisées chaque année.

Mauvais état de l’eau dans le val de Saône

L'amélioration concerne notamment les rivières les plus abîmées, "qui sortent de leur mauvais état". À regarder la carte, ce sont la Corse et les Alpes qui présentent les cours les plus purs, tandis que les sites les plus pollués ont été repérés dans le val de Saône et en basse et moyenne vallée du Rhône, en aval de Lyon.

Cette amélioration profite à la faune et à la flore. "Depuis quelques années, les poissons reviennent dans l'axe rhodanien, à commencer par les poissons migrateurs", souligne le rapport. C'est ainsi que 17 espèces ont réussi à franchir le barrage de Jons grâce à une rivière de contournement créée en 2013. L'étude confirme une tendance opérée depuis les années 2000, qui avaient vu un recul de la pollution organique (rejets domestiques et industriels), notamment à la faveur des investissements réalisés dans les stations d'épuration.

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Des pesticides interdits encore présents

Un point noir demeure toutefois. Les pesticides (notamment les herbicides) demeurent la première cause de déclassement de rivières. On en dénombre pas moins de 150 sur la zone concernée, notamment dans le bassin de la Saône et les autres zones viticoles, en Bourgogne, dans le Mâconnais et le Languedoc-Roussillon. À chaque fois, les poissons sont moins présents. "C'est normal, ces produits sont faits pour tuer", souligne Nicolas Chantepy, directeur Rhône-Alpes de l'agence de l'eau Rhône-Méditerranée-Corse.

Le célèbre RoundUp se retrouve dans les trois quarts des rivières. Préoccupant : des pesticides interdits depuis dix ans (atrazine, sinazine, terbuthylazine...) sont toujours présents, identifiés dans le quart des analyses effectuées. "Cela pose des questions", admet Nicolas Chantepy. Certains produits sont parfois longs à dégrader, mais des stocks ont aussi pu être conservés par des exploitants agricoles. Il n'empêche, le directeur régional s'interroge sur l'existence de circuits parallèles d'approvisionnement.

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