Les éboueurs de la métropole de Lyon continuent leur grève entamée le 19 mars. Malgré les déblocages volontaires des dépôts et incinérateurs, le mouvement est loin de s'essouffler.
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Ce jeudi matin, l'ensemble des dépôts et incinérateurs de la métropole de Lyon sont débloqués. Les éboueurs en grève depuis le 19 mars, et réuni en collectif, ont volontairement choisi d'y mettre fin. Rencontrés ce jeudi matin, ils expliquent ce choix : "On a fait un geste vers la métropole avec ces déblocages, on attend désormais qu'ils en fassent un à leur tour". Le collectif devrait être reçu ce jeudi. Les éboueurs demandent une augmentation de 150 euros net de leur salaire fixe, aujourd'hui "autour du SMIC plus de primes", selon eux. De son côté, la métropole propose 82 et 159 euros brut en fonction de la situation des agents. Un premier pas jugé insuffisant par le collectif.
Toujours une majorité de grévistes
En attendant, malgré ce déblocage, le mouvement est très loin de s'essouffler, le taux de grévistes était de 58 % mercredi, un chiffre proche des précédents jours. Ce jeudi matin, ils ont voté à nouveau la grève, tout en affichant unité et pacifisme, comme depuis le début du mouvement.
L'un d'eux confie : "On ne le fait pas de gaietés de cœur. Sur ma tournée, tout le monde me connait. Je pense à eux, je pense à la mémé que j'aide toutes les semaines avec sa poubelle qui doit voir les ordures s'entasser devant chez elle. On a un cœur aussi ! À la métropole, à la place, on a l'impression qu'ils ont un portefeuille".
"On se mobilise aussi pour défendre le service public, continue l'agent, On a prouvé tous les jours que la régie pouvait être aussi efficace que le privé, voire plus. Quand il faut, on rend service aux gens, on va chercher les poubelles à des endroits où on ne devrait pas le faire, en théorie, puis on les remet. C'est aussi ça notre métier. Qu'il pleuve, neige, gèle : on est toujours là".
Même si les blocages ont été levés, des assignations courent toujours contre certains agents. Ils sont convoqués vendredi au tribunal administratif de Lyon, lundi devant le tribunal de grande instance. Quant aux menaces de réquisition brandies par David Kimelfeld pour forcer le ramassage des ordures, la réponse est toujours la même du côté des grévistes : "Si on doit reprendre le travail, on le fera en respectant le protocole. Ça prendra des semaines pour tout ramasser. Si on lève la grève de nous même, on peut tout faire rapidement, en trois jours. S'il faut travailler jour et nuit pour tout dégager, on le fera ! On pense aussi aux gens".
Fin de la grève des éboueurs à Lyon : un accord trouvé ce jeudi ?
oui pensez a nous les trottoirs deviennent impraticable pour les fauteuils et les rats commencent à arrivés
Les poubelles n'étant pas ramassées, elles devraient rester dans les immeubles au lieu d'encombrer la voie publique. Seulement voilà, ça fait partie du "chantage" que se livrent les protagonistes : "regardez ! il y a un problème ! c'est intolérable !"
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Et tout ce bordel à cause de quoi ? Du fric.