Après un premier confinement électrochoc où la priorité était de recharger la trésorerie, le deuxième confinement place les entreprises lyonnaises face au mur de l’endettement.
"Plus faibles sont les risques, meilleure est l’entreprise." Il y a 2500 ans, Sophocle contait l’entreprise de persuasion d’Ulysse pour convaincre Philoctète de rendre ses flèches divines qui seules permettraient aux Grecs de prendre Troie. Si Philoctète accepta, ce n’est pas par la ruse d’Ulysse, son grand ennemi, mais par l’intercession du dieu Héraclès qui remit le guerrier dans le droit chemin, preuve que les décisions humaines se prennent sur le fil du rasoir.
Sans aller jusqu’à parler de dieu, bien qu’Emmanuel Macron ait revendiqué une fonction présidentielle "jupitérienne", la France avec son plan de relance à 100 milliards d’euros, ses aides massives aux entreprises, les directives répétées aux banques et assurances, les mesures de chômage partiel, la prolongation des droits aux allocations de chômage, le soutien à l’emploi ou encore l’aide aux plus démunis, fait montre d’État providence. Tout est dans le "en même temps" d’Emmanuel Macron qui, d’un côté ne cache pas son prisme libéral, par lequel on ne doit "pas tout attendre de l’autre" – qui n’est pas sans rappeler la tirade de Lionel Jospin, dix-sept ans plus tôt, "l’État ne peut pas tout" – et, de l’autre, convoque de plus en plus souvent l’interventionnisme de l’État comme un "un atout indispensable quand le destin frappe".
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