Fermées à la hâte en mars dernier avec l’entrée en vigueur du premier confinement, les stations de ski n’ont toujours pas rouvert et sont condamnées à faire l’impasse sur les vacances de février. Une décision qui aura de lourdes conséquences sur un écosystème colossal, plus de 8 milliards d’euros en Auvergne-Rhône-Alpes, mais fragile.
En montagne, le blanc est souvent associé à l’or. Les sommets enneigés font le bonheur et la prospérité depuis 60 ans des stations de ski. Mais en cette période de pandémie de Covid-19, la couleur blanche se conjugue avec le terme de saison et dessine une catastrophe pour l’écosystème montagnard. Les stations de sports d’hiver ont fermé à la hâte le 15 mars 2020 quand le premier confinement a été instauré. Depuis, les remontées mécaniques n’ont plus jamais rouvert. Les stations préparaient leur ouverture fin octobre quand le deuxième confinement a été décidé. À Noël, pour éviter tout rebond épidémique et se donner une chance de sauver la période cruciale des vacances de février, les remontées mécaniques sont restées fermées. Une solution hybride qui permettait d’assurer un semblant d’activité dans les stations tout en limitant le nombre de touristes présents. Puis l’arrivée des différents variants a rendu illusoire mi-janvier l’ouverture des remontées en février. La montagne sera toujours accessible, mais les vacanciers ne pourront pas dévaler les pistes. Une subtilité loin d’être anodine. Dans les centrales de réservation, les annulations s’accumulent.Cataclysme économique
“Les décisions prises par le gouvernement représentent un cataclysme pour des dizaines de milliers d’emplois. La montagne est souvent caricaturée, mais la réalité, c’est que ce sont souvent des gens modestes dont le salaire dépend de quelques mois de travail acharné”, maugrée Laurent Wauquiez, président du conseil régional d’Auvergne-Rhône-Alpes, le premier domaine skiable du monde.Il vous reste 84 % de l'article à lire.
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