Les élèves français ne sont pas toujours très à l’aise dans le domaine de l’écriture, qu’il s’agisse de la production d’un texte ou de l’acte d’écrire en lui-même, stylo en main. Quelles en sont les raisons ? Et comment y remédier ?
Dans un dossier publié en 2018 par le Conseil national d’évaluation du système scolaire (Cnesco), il ressort que “les élèves français rédigent peu et avec difficulté”. Ainsi, lors des évaluations, les textes rendus sont souvent trop courts, parfois incohérents... Ces difficultés ne concernent pas uniquement le français, mais toutes les autres matières dans lesquelles il est nécessaire de rédiger : sciences, histoire, géographie…Une écriture non scolaire
Et pourtant, les jeunes écrivent. Mais surtout dans un contexte non scolaire, où ils savent qu’ils ne seront pas jugés. Professeure de français et auteure, Virginie Mège intervient régulièrement dans des classes en école primaire et au collège pour animer des ateliers d’écriture. Elle explique : “Quand je rencontre des élèves dans leur classe en tant qu’auteure, je leur pose toujours la question : ‘Est-ce qu’il y en a parmi vous qui écrivent ?’ Et il y en a en moyenne 5, sur une classe de 25, qui répondent oui. Il s’agit généralement d’une écriture secrète : ils rédigent une fiction, leur journal intime... C’est une écriture qui peut être bourrée de fautes d’orthographe, mais qui constitue une sorte de défouloir. Elle n’est pas destinée à être lue. Ils écrivent pour eux.” La communication entre les jeunes se fait aussi énormément par écrit. Sur les réseaux sociaux, les blogs, via leurs messageries… Bien sûr, dans ces nouvelles pratiques de communication numérique, on ne retrouve pas une orthographe ou encore une grammaire irréprochable. Les jeunes rédigent avec leur langage et au moyen d’expressions qui leur sont propres, souvent en phonétique, utilisant néologismes, abréviations, émojis… Une nouvelle écriture peu conventionnelle, et qui évolue rapidement.Il vous reste 74 % de l'article à lire.
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