Dans un communiqué publié ce vendredi, les syndicats de l'ESR font part du besoin urgent de créer des postes dans l'enseignement supérieur pour faire face à la crise sanitaire.
L'intersyndicale de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche (ESR) a dressé un communiqué, ce vendredi matin, dans lequel elle demande au Ministère de l'ESR de " financer dans l’urgence " des postes afin de lutter contre la crise sanitaire.
Pour ce groupement de syndicats, les établissements du supérieur et de la recherche au sein du service public ne disposent pas des moyens nécessaires à l'accueil et à l'enseignement des étudiants, et les conditions de travail des personnels inquiètent.
C'est pourquoi ceux-ci exigent " que tous les moyens de protection soient donnés aux personnels et aux étudiants, notamment la disponibilité de gel hydroalcoolique et de masques, la ventilation y compris par l’installation de système d’aération homologué dans les salles sans fenêtres, le nettoyage des locaux et le strict respect des règles sanitaires, notamment la distanciation physique. "
Une différence de traitement pointée du doigt
Qui plus est, les syndicats ne comprennent pas " la différence de traitement avec les classes préparatoires aux grandes écoles ou celles de BTS, formations du supérieur qui continuent en présentiel [...] Il est nécessaire que certains enseignements et dispositifs d’accompagnement (dans l'enseignement supérieur) se poursuivent en présentiel, au-delà des seuls TP dérogatoires pour éviter le décrochage des étudiants en difficulté pédagogique, en précarité numérique (matériel insuffisant, connexion défaillante, non maîtrise des outils) ou en difficultés sociale et psychologique. Nos organisations demandent pour cela le dédoublement des enseignements, notamment les TD, ce qui nécessite personnels et locaux. "
Enfin, dans l'optique de créer rapidement ces postes, l'intersyndicale souhaite " la titularisation immédiate des non-titulaires exerçant des fonctions pérennes à tous les niveaux dans l’ESR " et appel personnels et étudiants à s'unir " pour porter ces demandes auprès des présidences, des recteurs et rectrices et de la ministre ".