Les élections du bâtonnat du barreau de Lyon se tiennent mardi 24 novembre. 3 544 avocats lyonnais sont appelés à voter pour leur prochain président et vice-président pour 2022-2023.
C'est le primus inter pares, le porte-voix de ses confrères et de la profession auprès des pouvoirs publics, des juridictions, des institutions et du grand public et est garant de la déontologie professionnelle et de la discipline.
Ce mardi 24 novembre, les 3 544 robes noires du barreau de Lyon, le deuxième de France en nombre après celui de Paris, élisent leur bâtonnier pour deux ans.
Serge Deygas, actuel bâtonnier et Joëlle Forest-Chalvin, vice-bâtonnier (que le président de la métropole de Lyon, Bruno Bernard, rencontre cette après-midi à 15h30), rendront leur bâton le 1er janvier 2022 à leurs successeurs.
Deux binômes se sont portés candidats :
Hubert de Boisse – candidat au bâtonnat / Florence Wisher – candidate au vice-bâtonnat
Hubert de Boisse est le fondateur associé du cabinet Lexcase et est fin connaisseur du milieu des avocats lyonnais. Depuis le 18 novembre, il peut compter sur le soutien officiel de l'ACE Lyon (avocats conseils d'entreprises).
Il souhaite sortir de l'entre-soi, donner plus de transparence et préserver l'unité du barreau tout en donner un coup de fouet à la modernisation digitale des cabinets.
Pour lui, l'unité du barreau de Lyon est essentielle. Il souhaite ainsi renforcer les liens avec les autres barreaux et mettre en valeur le "profil international" du barreau de Lyon.
Ayant le un souci de rendre le fonctionnement de la justice plus efficient, Hubert de Boisse entend améliorer des rapports avec les magistrats, les greffiers et la chancellerie.
Très impliqué dans le pro bono (la défense à titre souvent personnes défavorisées), il entend créer des trophées pour donner un coup de projecteur et mettre en valeur les actions et initiatives des avocats.
Marie-Josèphe Laurent – candidate au bâtonnat / Jean-François Barre – candidat au vice-bâtonnat
Depuis 2017, Marie-Josèphe Laurent est associée sein du cabinet Implid Legal (issu du rapprochement du cabinet Brumm & Associés avec une partie des associés du cabinet Jacques Bret, puis avec le cabinet Atipic en 2019.)
L'actuelle trésorière de l'Ordre souhaite développer l'entreprise-avocat. Pour elle, le barreau pris globalement est un agent économique régional qui représente plus de 530 millions d'euros de chiffre d'affaires annuel
Elle entend améliorer la rentabilité des cabinets lyonnais pour “arrêter la paupérisation d’une partie de notre barreau”. Depuis plus de 10 ans, explique-telle, environ 500 confrères ont un revenu annuel inférieur à 15 000 €.
La digitalisation du métier, “irréversible”, doit répondre aux “modes de “consommation du droit” des clients”.
Marie-Josèphe Laurent affiche sa volonté de réorganiser les audiences : "les pertes de temps à attendre notre tour ne sont plus tolérables", ajoutant qu'il faut "accepter de changer certaines de nos pratiques qui participent au relatif manque d’efficacité de l’activité judiciaire".