Mercredi 28 avril, le président Guy Lavorel a décidé de reporter à une date ultérieure l'élection du futur président de Lyon III, prévue le 3 juillet. L'actuel patron de la fac justifie cette décision par une anticipation sur le futur projet de loi qui modifie notamment le statut du président du conseil d'administration. Les associations étudiantes ont réagi très vivement à ce report sine die. Pour l'Unef et Hippocampe, il s'agit d'une grossière manœuvre dilatoire, digne d'une République bananière, visant à "sauver les meubles" et à empêcher l'alternance à l'Université Jean Moulin". Le doyen de la fac de droit, Hugues Fulchiron, le candidat de la rupture, a dénoncé une pratique étrange qui consiste "à se fonder sur des dispositions transitoires d'un texte qui n'existe pas encore et dont nul ne sait ce qu'il deviendra au parlement ". Le juriste ainsi que 25 autres électeurs (dont un élu de l'Unef) ont déposé lundi 2 juillet un recours devant le tribunal administratif pour obliger la tenue des élections avant la fermeture de l'université le 31 juillet. Ces mêmes personnes ont décidé de se rassembler en signe de protestation à 14h30 mardi 3 juillet, à la Manufacture des tabacs, à l'heure et au lieu où devaient se dérouler les scrutin.
Quelque soient les intentions de l'actuelle équipe dirigeante, ce report risque fort de ternir un peu plus l'image de Lyon 3, marquée sous de l'ère Lavorel par les procès à répétition.
Dernière minute
Un troisième candidat à la présidentielle
A l'heure où nous bouclons, nous apprenons qu'un troisième candidat, le professeur de Sciences-politiques, Jean-Paul Joubert, se présente aux élections. Sa candidature intervient alors qu'aucune date de scrutin n'est fixée. Il se présente comme "un homme libre", c'est à dire qu'il veut être ni le candidat de la rupture version Fulchiron, ni celui de la continuité, version Philip. De ce fait, soutenu par personne, il risque ne de recueillir que peu de voix.