Si les tarifs de l’électricité et du gaz sont plafonnés pour les particuliers, malgré des hausses à prévoir en 2023, les collectivités locales ne bénéficient pas du même coup de pouce du gouvernement.
Les villes, régions et départements s’acquittent de factures d’électricité au prix réel de l’énergie. Le dérapage budgétaire donne depuis la migraine aux services financiers des collectivités. La Ville de Lyon planifie une explosion de son budget énergie de près de 100 %. Dans certaines communes, des exécutifs ont déjà pris des mesures drastiques. À Strasbourg, la municipalité écologiste ferme désormais ses musées deux jours par semaine et suspend l’éclairage nocturne. Un opérateur privé de piscines municipales a, quant à lui, baissé le rideau de trente de ses établissements dès le début du mois de septembre. “Nous allons devoir diminuer la température de nos équipements, mais en tenant compte de leur spécificité. On ne réduit pas le chauffage de la même façon dans un musée, une crèche ou une piscine… Nous devrons peut-être poser des questions plus difficiles comme : est-ce que l’on doit fermer partiellement ou complètement des équipements ? Aujourd’hui, cette question n’est pas tranchée. En 2023, la facture de la Ville va doubler pour atteindre 40 millions d’euros. C’est absolument énorme. Sauf intervention de l’État, que l’on invite à nous permettre de revenir à un tarif régulé puisque aujourd’hui le marché est fou”, fulmine Sylvain Godinot, adjoint à la Ville en charge de la transition écologique et du patrimoine.
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