Emeutes lycéennes : deux "retourneurs" de voitures arrêtés

Deux jeunes de 16 ans ont été interpellés par la police jeudi 2 décembre et présentés au Parquet ce vendredi. Le 19 octobre dernier, ils auraient chacun retourné deux véhicules, dans le secteur de la rue de la République. Ils ont été confondus grâce aux caméras de vidéosurveillance.

Deux jeunes lycéens de 16 ans ont été interpellés ce jeudi par la police. L'un habite St-Priest, l'autre Rillieux mais est scolarisé à Bron. Chacun d'eux est soupçonné d'avoir participé à des dégradations de véhicules le mardi 19 octobre lors des émeutes lycéennes, et notamment de les avoir retournés. Assisté d'autres jeunes, le San-Priot s'en serait ainsi pris à une Clio professionnelle appartement à Ricoh, société spécialisée dans les imprimantes de bureau, à 10h23. Le véhicule était alors stationné au 12 rue de la République (proche de Bellecour). Puis, à 10h48, il se serait attaqué à un camion benne basé à l'angle de la rue de l'Arbre sec et de la rue de la République.

Parmi un autre groupe, le jeune Brondillant aurait quant à lui renversé à 10h30 une Peugeot 207, rue de la République. Puis, à 10h40, il aurait sauté sur le toit d'une Twingo avant aussi de la renverser. Aucun de ces véhicules n'a été incendié.

29 véhicules retournés

Tous deux ont été identifiés grâce à la vidéosurveillance de la ville. Il existe 238 caméras à Lyon. Ils ont été présentés ce vendredi au Parquet, aucun d'eux n'est connu des services de police. Contactés par nos soins, le procureur de la République n'a pas souhaité faire de commentaires. Jean-Marc Rebouillat, chef de la sûreté départementale, explique que l'interpellation le jeudi 21 octobre d'environ 300 jeunes, d'abord encerclés place Bellecour puis emmenés à l'Hôtel de Police a permis d'avoir "un panel assez fiable des établissements qui avaient fourni le plus de délinquants". Disposant de photos tirées des enregistrements vidéo, les enquêteurs ont pu interroger les lycées concernés et les élèves qui y sont scolarisés pour identifier les fauteurs de troubles.

La police s'emploie à présent à confondre leurs comparses, toujours grâce à la vidéo. "Il est possible qu'ils ne se connaissaient pas et se soient retrouvés au moment des faits", souligne Jean-Marc Rebouillat. Celui-ci avait indiqué qu'une “cellule spéciale” serait mise en place dans les locaux de la police lyonnaise, composée d'une dizaine d'hommes qui travailleront “plusieurs mois s'il le faut” pour retrouver les auteurs de dégradation. Selon le bilan établi par la préfecture, 29 voitures ont été renversées pendant les six jours émeutiers de Lyon.

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