Photo d’illustration d’Emmanuel Macron.(Photo Pool Maxime Jegat / Le Progrès)

Emmanuel Macron souhaite réformer le mode d’élection du maire de Lyon

Mardi 16 janvier, le président de la République Emmanuel Macron a annoncé son souhait de réformer la loi pour que les maires de Lyon, Paris et Marseille puissent être élus à l’avenir au suffrage universel direct et plus de manière indirecte comme c’est le cas depuis 1982. 

Pour la deuxième fois depuis sa première élection en 2017, Emmanuel Macron avait convié mardi 16 janvier la presse à l’Élysée pour une grande conférence de presse. L’occasion pour le chef de l’État, pendant deux heures et vingt minutes, en direct à la télévision à une heure de grande écoute, de décliner sa feuille de route pour les mois et années à venir. 

Revenir à une élection au suffrage universel direct

Lors de cet exercice rare, Emmanuel Macron a multiplié les annonces, remettant notamment sur la table l’avenir de la loi PLM (Paris, Lyon, Marseille) du 31 décembre 1982, en vertu de laquelle les élections municipales des trois plus grandes villes de France se déroulent par arrondissements et non à l’échelle de la ville, comme c’est le cas dans toutes les autres villes de France. Plus clairement, le président de la République souhaite revenir à une élection au suffrage universel direct du maire dans ces trois villes "pour revenir au droit commun".

"La seule chose que je veux pour Paris, c'est qu'un électeur puisse avoir les mêmes droits et compter autant à Paris qu'à Amiens, à Besançon ou ailleurs"

Emmanuel Macron, président de la République

"La seule chose que je veux pour Paris, c'est qu'un électeur puisse avoir les mêmes droits et compter autant à Paris qu'à Amiens, à Besançon ou ailleurs. Et donc que le gouvernement et le Parlement puissent décider d'une réforme en profondeur de la loi Paris-Lyon-Marseille", a brièvement expliqué Emmanuel Macron. Actuellement, les électeurs Lyonnais, Parisiens et Marseillais élisent des listes et des conseillers d’arrondissements et ce sont ensuite ces derniers, qui siègent pour un tiers au conseil municipal de leur mairie centrale, qui élisent le maire. Rendant ainsi possible l’élection d’un édile qui aurait remporté des arrondissements stratégiques, mais qui serait minoritaire en nombre de voix au niveau de la Ville.

La mairie de Lyon "ouverte au débat"

Dans la foulée de cette annonce du président de la République, le patron des députés et de la Fédération Renaissance de Paris, Sylvain Maillard, a annoncé sur X (ex-Twitter) qu’il déposerait "dans les prochaines semaines, avec (le député de Paris) David Amiel et (les députés Renaissance), une nouvelle loi Paris, Lyon, Marseille réformant le mode de scrutin".

Au lendemain des propos d'Emmanuel Macron, dans l'entourage du maire de Lyon se dit "ouvert au débat, mais ça dépend pour quoi faire et quel est l'objectif visé par cette réforme qui ne peut pas être que sur le scrutin".

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