Taux de chômage inférieur à la moyenne française, hausse du nombre de création d'entreprises, baisse des nuits au sein d'hôtels, voici ce qu'il faut retenir du dernier rapport trimestriel de l'Insee en Auvergne-Rhône-Alpes.
"Embellie en fin d'année", titre l'Insee dans sa note de conjoncture économique trimestrielle en Auvergne-Rhône-Alpes. L'institut souligne des chiffres globalement supérieurs à ceux enregistrés au niveau national sur la dernière période trimestrielle de 2021. Fort d'une activité économique - calculée sur les volumes d'heures rémunérées par les entreprises - qui s'accélère, la région lyonnaise se porte bien dans presque tous les domaines.
Le chômage, inférieur à la moyenne nationale
D'abord, un constat fort : le chômage recule partout dans la région entre 2020 et 2021 sur la période concernée en tombant à 6,4 %. Un repli de 0,6 point en Auvergne-Rhône-Alpes qui fait tomber ce taux à des pourcentages connus en 2008, avant la crise économique. Conjuguée à cette satisfaction, une réelle évolution par rapport au trimestre précédent ou le chômage était resté globalement stable.
L'entreprenariat a la côte en fin d'année 2021
123 000 nouvelles entreprises ont vu le jour en Auvergne-Rhône-Alpes sur l'ensemble de l'année 2021. "Un record absolu", selon l'Insee. Parmi elles, 31 000 sont issues du quatrième trimestre de l'année 2021. Une évolution de 1,2 % qui permet à la région de faire presque jeu égal avec le record de fin 2020. Si la moyenne nationale est plus importante (+ 1,9 %), l'Insee observe "une hausse supérieure à 10 % pour l'industrie, suivie par la construction (+ 5,6 %)".
Seul hic : le secteur de l'hôtellerie
Si la région Auvergne-Rhône-Alpes se porte bien économiquement, le secteur de l'hôtellerie fait office de seul point noir au tableau. Le nombre de nuitées au sein des hôtels de la région est en "recul en fin d'année 2021 par rapport aux années précédant la crise sanitaire", analyse l'Insee (- 6,5 % par rapport à 2019 et - 2,5 % par rapport à 2018). En cause : la désaffection de la clientèle étrangère représentant 900 000 nuitées sur le quatrième trimestre 2017 et 2019 contre 660 000 fin 2021.
Cependant, "la fréquentation de la clientèle résidente reste à un niveau similaire aux années qui précèdent la pandémie", détaille l'Insee. En d'autres termes, la clientèle étrangère a fortement baissé alors que les Français ont continué à partir en vacances en France avec un niveau resté stable.