Confronté à des pertes importantes, le Dauphiné Libéré, propriété du Groupe Ebra, envisage la fermeture de ses agences de Grenoble et Voiron, en Isère, dans le cadre d'un plan d’économie.
Ce pourrait être un petit tremblement de terre dans le paysage médiatique isérois. D’après des informations obtenues par l’AFP, le Dauphiné Libéré rencontre d’importantes difficultés financières cette année. À tel point que le quotidien régional, détenu par le Groupe Ebra, également propriétaire du Progrès, envisage la fermeture de ses agences de Grenoble et Voiron dans le cadre d’un plan d’économie.
Un déficit de plus de 4 millions d'euros
"Pour la première fois de son histoire, le Dauphiné fera des pertes cette année", a expliqué à l'AFP le directeur général du journal, Christophe Victor. En raison de la hausse des prix du papier et de l’énergie, mais aussi de la baisse des ventes et du portage, le journal devrait enregistrer un déficit de plus de 4 millions d’euros en 2023, précise ce représentant.
En parallèle de la fermeture des deux agences, le plan envisage notamment une rénovation du siège du Dauphiné libéré de Veurey-Varoise, situé à une quinzaine de kilomètres de Grenoble, où seraient intégrées toutes les équipes du secteur. Mardi, entre 30 et 40 journalistes du Dauphiné Libéré ont donc suivi un mouvement de grève pour protester contre ce plan d’économie qui doit être présenté fin novembre. Dans une lettre ouverte publiée par les rédactions concernées, les journalistes assurent comprendre "les contraintes budgétaires", mais insistent sur le fait que le métier "nécessite une présence sur le terrain au quotidien".