Dans un courrier adressé au président de la métropole David Kimelfeld, les éboueurs en grève lui reproche son "absence de respect à l'égard du collectif".
"Les belles rencontres de la métropole ou le club de pétanque de la Croix-Rousse sont des événements plus confortables qu'une rencontre avec des agents qui réclament à juste titre la revalorisation de leur salaire" : Force ouvrière a adressé un courrier au président de la métropole de Lyon, ce lundi 25 mars, suite à la grève des éboueurs qui dure depuis une semaine.
L'organisation qui accompagne les agents qui se sont mobilisés par eux-mêmes, sans les syndicats, regrette dans ce courrier "qu'aucune proposition sérieuse n'ait été faite pour sortir de la crise, ni vous ni aucun membre du votre exécutif, ni même le directeur général n'étaient présents pour entendre le collectif des éboueurs et des chauffeurs, cela dénote d'un manque de considération, voire une absence de respect".
Force ouvrière rappelle qu'il est "indispensable que dans le cadre des négociations salariales, le collectif des éboueurs et des chauffeurs soient pleinement acteurs et participent aux discussions". En effet, la métropole se retrouve face à un mouvement où les syndicats ont été dépassés par des agents qui ne se retrouvent pas toujours dans cette représentation et veulent négocier en direct.
Les éboueurs demandent ainsi une augmentation de 200 euros mensuels, le maintien des primes d'intéressement, la non-mise en place de tournée avec un seul agent à l'arrière et "la revue des groupes de congé sur juillet et août".
Pour Force ouvrière, David Kimelfeld "doit sortir de son silence par des actes forts pour ne pas envenimer le mouvement".