Les militaires de l’opération Sentinelle font aujourd’hui partie du paysage. Mais en quoi consiste leur mission au quotidien ? Lyon Capitale les a suivis pendant une demi-journée à Saint-Exupéry, troisième aéroport français, où embarquent et débarquent 26 000 passagers par jour. Reportage.
Retrouvez notre reportage au cœur de l'opération Sentinelle du mensuel N° 772.
Forces engagées
Plusieurs centaines soldats dans la zone Sud-Est (soit 12 départements, 4 208 communes, 7,6 millions d’habitants, d’Ambérieu au nord à Toulon au sud et de Clermont-Ferrand à l’ouest à Chamonix à l’est).
Source : Cellule communication de l’armée.
Organisation
Depuis septembre 2017, l’opération Sentinelle a été réorganisée et déployée “de façon beaucoup plus mobile et plus flexible, beaucoup moins statique, prévisible”, selon Florence Parly, la ministre des Armées. Sentinelle comprend désormais 3 niveaux :
– un “dispositif permanent” (écoles, lieux de culte, points touristiques, aéroports et gares).
– un “échelon de renforcement” (événements sportifs ou saisonniers)
– une “réserve stratégique”
Coût
60 000 €/jour (soit à peu près 100 €/jour/soldat)
Soit plus de 62 millions d’euros depuis le 14 janvier 2015. En 2015, Jean-Yves Le Drian, le ministre de la Défense, avait évalué le coût de l’opération Sentinelle à environ un million d’euros par jour.
Indemnités
Entre 1 503 et 3 208 euros nets pour une mission de 45 jours en opération Sentinelle (pour les grades situés entre caporal et capitaine, hors soldats).
Source : Haut Comité d’évaluation de la condition militaire (HCECM).
Cibles
Depuis 2015, 55 militaires ont été visés ou impliqués dans 16 attaques en France (dont plus du tiers de nature terroriste). En Auvergne-Rhône-Alpes, en août dernier, un déséquilibré a tenté d’étrangler un militaire place d’Arsonval dans le 3e arrondissement de Lyon ; le 1er janvier 2016, quatre militaires missionnés dans le cadre de l’opération Sentinelle, en poste devant la grande mosquée de Valence, ont été visés par une voiture folle.
Source : Fondation iFrap.