Dimanche 27 février, un rassemblement de soutien était organisé en soutien au peuple ukrainien. Plusieurs milliers de Lyonnais se sont opposés à l'invasion du pays par l'armée russe.
"Slava Ukraini", "gloire à l'Ukraine". Le slogan retentit dans toute la place Bellecour, parée de bleu et de jaune. Elle rassemblait une large foule dimanche 27 février. Environ 2000 Lyonnais - selon la préfecture - ont manifesté leur soutien à l'Ukraine, actuellement attaquée par la Russie.
Organisé par l'association "Lyon Ukraine", la mobilisation a rassemblé bien plus largement que la diaspora ukrainienne. Dans des prises de paroles pleines d'émotions, mais aussi de colère, Ukrainiens, Russes, Géorgiens et Syriens ont délivré leurs témoignages devant les Lyonnais et ont appelé à soutenir le peuple ukrainien.
"Poutine nous a fait la même chose en 2008, la Géorgie est avec vous", scande une manifestante géorgienne, brandissant son drapeau blanc orné de croix rouges. "Je veux dire tout notre soutien, d’un peuple qui sait la sauvagerie dont est capable Poutine. Il faut remplir les places et les rues. C’est ça qui fera bouger les lignes", clame une Syrienne.
Soutien de la communauté Russe
Peu avant le rassemblement prévu, la diaspora russe commençait déjà à s'installer. Opposés à l'invasion décidée par Vladimir Poutine, président de la Russie, ils sont venus se mobiliser pour la paix. Et fustiger par la même occasion, la propagande menée par Poutine sur son peuple, et la répression des Russes qui s'expriment contre la guerre.
"On voit qu’en Russie la propagande peut marcher à tel point que les têtes des Russes sont pourries, ils ne comprennent plus ce qui se passe. Et ceux qui comprennent essayent de s'exprimer mais ce n'est pas facile. Ils sont arrêtés, mis en prison", explique une bénévole d'une association culturelle russe à Lyon "Nous on est la, contre la guerre, on soutient l’Ukraine", résume-t-elle.
"Je voudrais appeler les Ukrainiens à ne pas associer les Russes avec l’agression, juste par le simple fait de leur nationalité (...) Notre cœur est brisé. On accepte pas que notre pays bombarde l’Ukraine. C’est une catastrophe nationale", alerte la bénévole, la voix tremblante. Alignés en-dessous de la statue de Louis XIV, les Russes brandissent des drapeaux ukrainiens et des pancartes appelant à la paix.
Une diaspora ukrainienne en souffrance
S'exprimant en anglais, en russe, en ukrainien ou en français, nombreux sont les Ukrainiens ou proches d'Ukrainiens à s'être exprimés face à la foule. L'un deux, venus amener ses enfants à Disney en France, n'a pas pu repartir en Ukraine. "Nos enfants n'ont plus de maison", s'insurge-t-il en ukrainien. L'homme, perturbé, débite son témoignage, n'attend même pas la traduction de l'interprète, si empressé de témoigner sa souffrance. "Ils disent qu'ils viennent sauver notre pays. Laissez-nous !", lance-t-il à l'intention du gouvernement russe.
Lunettes de soleil, cheveux noirs et courts, rouge à lèvre et long manteau marron, une Ukrainienne russophone se tient devant la foule. "Nous avons quitté la zone occupée par les Russes en 2014, j’habite actuellement en Ukraine Centrale.Ma petite-fille et son mari habitent à Lyon, je suis venue ici il y a 10 jours. Toutes les heures on se tient en contact avec nos proches qui se trouvent sous les bombardements. C’est affreux, je ne le souhaite à personne", témoigne-t-elle, avec dignité, sans flancher.
Entre chaque témoignage, des exclamations s'échappent de la foule. "Poutine assassin", "Slava Ukraini". Des pancartes dépeignent Poutine en Hitler. "Merci d’être venus pour soutenir l’Ukraine et dire non à la guerre", commence Nataliya, Ukrainienne en France depuis plusieurs années. "Toute la famille est en Ukraine. Ma sœur vit à Karkhiv, près de la frontière russe. En ce moment ils sont sous des bombardements. Ma sœur vit entre la maison et la cave. on s’écrit tout le temps. Une heure sans nouvelle c’est une heure de trop", détaille-t-elle. Elle parle aussi de ses parents, de 82 et 77 ans, obligés de quitter leur appartement trop exposé aux bombardements. "En Ukraine en ce moment c’est l’enfer", conclut-elle.
Des élus locaux mobilisés
Aux côtés des Ukrainiens, les élus locaux sont venus en nombre. Grégory Doucet, maire de Lyon, Gérard Collomb, ancien maire de Lyon, Georges Képénékian, ancien maire de Lyon, Sonia Zdorovtzoff l'adjointe au maire aux relations internationales, Sylvie Guillaume, députée européenne ou encore Hubert Julien-Laferrière, député.
Globalement bien accueillies, les discours de politiques ont parfois été sources de tension au sein de la foule. Notamment lors de la prise de parole du parti de gauche "Ensemble", huée par certains manifestants. "On veut pas de politique !", crie-t-on dans la foule. "La situation est politique ! Il faut les laisser parler", rétorque un autre manifestant. Gérard Collomb aussi a vu le début de sa prise de parole huée. Mais l'ancien édile a réussi à se faire applaudir à la fin de sa prise de parole.
"Je défendrai au Parlement Européen des sanctions contre la Russie d’un point de vue économique et financier. (...) Et j’aimerai que L’Ukraine puisse adhérer à l’Union Européenne", a défendu la députée européenne Sylvie Guillaume.
Un souhait partagé par le maire de Lyon, Grégory Doucet. "Notre Europe a d’abord été conçue et créée pour la paix", a-t-il soutenu. "Nous nous sommes battus ici à Lyon et en France pour garantir la liberté, égalité, fraternité et la paix au peuple européen. Nous n’accepterons pas la dictature de Poutine", a-t-il poursuivi. Une nouvelle fois, l'édile a assuré que la Ville se tenait prête à accueillir des réfugiés ukrainiens. Alors que plusieurs milliers sont sur les routes pour fuir les bombardements, une rencontre doit avoir lieu entre les pouvoirs russes et ukrainiens. Dont l'issue est bien incertaine.
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Nombreux mais pas assez au regard de l'événement
dommage
Jol/ patience, ce n'est que le début. In fine, c'est toute l'Europe, péninsule eurasienne, qui est visée. Les blocs ne sont pas encore formés. L'UE pas encore intégrée et réarmée. Ce sera le futur des générations milleniums et de leurs enfants.
Les élus et les anciens élus, aucun ne prône la démocratie réelle directe,
et aucun ne remet en cause que nous soyons parmi les plus puissants fabricants d'armes du monde.
Le fric est la clé (le boulet) pour que ces changements ne voient jamais le jour.
Vite Mocica (siège à Nancy) !
Les anciens communistes deviennent les nouveaux fasciites.. et pas qu'à l'étranger !