Entente sur le prix des jouets ?

Motif : ils sont soupçonnés de s'être entendus sur les prix. Une accusation récurrente : en 2006, UFC - Que Choisir constatait un alignement douteux pour une soixantaine d'articles. Et cette année encore, l'association de défense des consommateurs dénonçait une concurrence biaisée et un prix fixé anormalement haut.

Nous avons mené une petite enquête à quinze jours de Noël, relevant les prix de quelques-uns des articles stars de ce Noël dans quatre grands magasins lyonnais. Certaines similitudes sont en effet confondantes : le prix du casque Optimus des Transformers varie dans une fourchette de seulement cinq centimes et le jeu Cuisto Dingo est carrément au tarif unique de 19,99 euros chez Toys'r Us, Auchan et Carrefour... Autant dire que la concurrence ne profite pas du tout au consommateur.

Pour autant, l'entente n'est pas avérée : les groupes accusés ont incriminé la loi Galland qui les empêche de répercuter les fameuses marges arrières - autrement dit les remises versées par le fournisseur au distributeur en échange du référencement de son produit - sur le prix de vente. Les tarifs indiqués sur les étiquettes correspondraient ainsi aux prix planchers déterminés par cette loi et les magasins caleraient leur propre marge sur les marges arrières. "Nous nous fournissons tous auprès des mêmes centrales d'achat. Et tous les articles-phares, itérativement promus à la télé depuis des semaines avant Noël, figurent dans leur catalogue, au même prix. Les différences sont en revanche plus marquées pour les autres jouets", souffle un commerçant indépendant. Cet alignement pourrait ne pas se reproduire l'an prochain si le gouvernement persiste dans sa volonté d'amender la loi Galland. "Ce sera alors la guerre des prix et les petits vont en pâtir", redoute ce commerçant. Mais le consommateur pourrait en profiter.

Réagissez : Les jouets sont-ils trop chers ?

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