Grégory Laurent est le président de l’association régionale des Entreprises du patrimoine vivant (EPV), et le gérant associé des Etains de Lyon. Il était sur le plateau de l’émission « 6 minutes Chrono » pour présenter le label EPV.

Entreprise du patrimoine vivant : "C'est une reconnaissance de nos savoir-faire"

Grégory Laurent est le président de l'association régionale des Entreprises du patrimoine vivant (EPV), et le gérant associé des Etains de Lyon. Il était sur le plateau de l'émission "6 minutes Chrono" pour présenter le label EPV.

Le président de l'association régionale des EPV explique : "C'est un label d'Etat remis par le préfet de région, aux entreprises qui ont des savoir-faire très spécifiques, qui ont un zonage géographique français et qui ont une grosse démarche RSE (responsabilité sociétale des entreprises). C'est donc d'abord des entreprises qui ont du sens. Elles doivent avoir des spécificités techniques et industrielles que l'on ne retrouve pas ailleurs. Il y a des industries et beaucoup d'artisans." Le chef d'entreprise donne le détail quant au processus pour obtenir le label : "C'est une reconnaissance de l'Etat par rapport à nos savoir-faire. Les entreprises EPV doivent répondre à des critères très précis, jugés par un groupe d'experts. Il y a des visites pour évaluer les pertinences de réponses. A la fin, c'est le préfet de région qui décide de cette reconnaissance."

La seconde région de France

Il poursuit en développant sur les spécificités de la région Auvergne-Rhône-Alpes : "Il y en a 288 entreprises EPV, je ne vais pas toutes les citer mais il y a Velours de Lyon, les Etains de Lyon que je dirige, les Ateliers Jouffre, l'ébéniste Volpon, Luc Vaganay... Il y en a des centaines. Nous sommes la deuxième région de France à avoir le plus grand nombre de maisons labellisées avec des grands noms comme Hermès (cuir). C'est 8000 salariés, soit 16 000 mains, pour un chiffre d'affaires de 32 milliards d'euros au total".

Le salon des EPV qui s'est tenu à Lyon

"C'est le premier salon exclusivement français de patrimoine vivant qui s'est déroulé à l'hôtel de Région avec le CMA et la CCI. Ça a été une vraie réussite. On ne voulait pas faire un énième salon d'artisanat d'art mais mettre en avant nos savoir-faire. Il y a eu l'exposition de 31 maisons avec des démonstrations, des conférences et puis une partie sur l'emploi."

Des problèmes de recrutement

"Le recrutement est une vraie problématique car nos métiers n'existent pas, il n'y a pas de formations. Par exemple, mon entreprise fait des comptoirs de bar en étains, il n'y a pas de formation sur l'étain, mais il y en a sur la chaudronnerie et la métallurgie. Nous formons donc nos apprentis en interne, et chez nous, c'est 6 mois de formation pour arriver à donner une maîtrise  à quelqu'un. Toutes les entreprises EPV ont ce même problème. Nous recrutons quasiment tous aujourd'hui. Nous avions plus d'une centaine d'offres d'emploi lors du salon."

Lire aussi : L’Artisan Costumier : sous les robes (lyonnaises) des avocats

Lire aussi : Saga lyonnaise : Coutellerie Poly, lame de Lyon

Lire aussi : Le restaurant Paul Bocuse obtient le label Entreprise du Patrimoine Vivant

Suivez-nous
tiktok
d'heure en heure
d'heure en heure
Faire défiler vers le haut