David Gréa, à Paris, en mai 2018 © Tim Douet
David Gréa, à Paris, en mai 2018 © Tim Douet
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Entretien avec David Gréa, prêtre marié

Son histoire est celle d’un prêtre hyper médiatique qui a déplacé les foules à Sainte-Blandine, la paroisse “derrière les voûtes”, en bousculant les codes à grands coups de “pop louange” version Église évangélique américaine, qui est tombé amoureux, s’est marié et est devenu papa. Notre entretien “Grande Gueule” de juin.

Lyon Capitale : Êtes-vous une grande gueule ? David Gréa : Quand j’ai quelque chose qui me semble important à dire, qu’il s’agisse de dénoncer une injustice ou de donner ma conviction, je le dis. Après, cela ne veut pas dire que j’impose mon point de vue. Mais vous le donnez… Exactement. Comme quand vous dites qu’il y a une similarité entre les prostituées et les prêtres… Dans le sens où les gens se moquent autant des deux. Oui, je pense qu’il y a un rapport assez similaire, c’est-à-dire que les prostituées sont à la fois celles qui sont sales, hors norme, celles qu’il faut rejeter de nos jolis quartiers bien propres. En même temps, les mêmes personnes disent que c’est le plus vieux métier du monde, elles sont utiles, il y a quelque part une tendresse sociale quand on en parle. Avec les prêtres, il y a un peu de ça : les prêtres sont souvent des gens bien qui nous aident mais, quand on parle des curés, c’est souvent sur le ton de la blague, de la raillerie. Vous signez votre livre “Père David Gréa”. Cela signifie-t-il que vous êtes encore prêtre ?

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