ENTRETIEN AVEC L'ILLUSTRE FAMILLE BURATTINI

Et depuis le mois de janvier, Rita et Buratt façonnent leur cirque, en résidence aux Ateliers Frappaz.

Lyon Capitale : Qu'est-ce qui caractérise le monde forain tel que les anciennes générations vous l'on transmis?
L'Illustre Famille Burattini : Avant tout l'idée de l'itinérance. Nous voyageons à travers l'Europe et nous élaborons de nouveaux spectacles au fur et à mesure des rencontres. On s'associe avec des artistes en partant d'un premier numéro. Le spectacle se construit alors et grossit peu à peu.
Et puis, sous le chapiteau, il faut montrer quelque chose d'improbable, une attraction ou un phénomème incroyable. Depuis quatre générations, notre approche du cirque forain est restée inchangée.

Pouvez-vous décrire l'univers de votre spectacle?
C'est avant tout un cirque d'images, une fusion entre deux techniques : italienne pour l'univers forain et russe pour le cirque d'acrobaties. Sous un chapiteau à mât central, nous avons monté un spectacle un peu comme dans un rêve, un voyage pour les petits autant que pour les grands.
Il y a six numéros dont L'Orchidée Polyglotte, La Mouche Géante de Caracas qui fait des claquettes ou encore Le Lombric Centenaire qui traverse des anneaux de feu. Quant à L'oiseau Géant, c'est un moment d'une poésie infinie.

Comment l'aventure des Invites s'est-elle mis en route?
En 2006, nous avions joué, dans le cadre des Invites, L'Incroyable Histoire de Jack le manchot. En début d'année, nous avons discuté avec Patrice Papelard (le directeur artistique du festival, ndlr) qui avait envie de mettre un pied dans l'aventure du cirque. Depuis le mois de janvier, nous sommes donc en résidence aux Ateliers Frappaz où nous bénéficions des constructeurs, des techniciens des ateliers. L'univers forain n'existe plus et les Invites nous permettent de réaliser un rêve. Parce que l'onirisme, aujourd'hui, n'existe qu'à travers les films de Tim Burton.

Et si vous n'aviez qu'un souvenir pour définir cet esprit onirique?
Le grand-père de Rita, forgeron de métier, a du fuir la Russie et a été caché par la grand-mère de Rita, dans son cirque. Puisqu'il ne savait rien faire, pas une accrobatie, pas la moindre pirouette où quelque performance que ce soit, il eut un jour l'idée de prendre une enclume et de la pendre au bout d'une chaîne. Et comme il était fort, de la faire tourner au-dessus de la tête du public. Un numéro spectaculaire, qui de nos jours, serait interdit par mesure de sécurité !

Burattini fait son cirque, du mercredi 20 au samedi 23 sur le parvis de l'Hôtel de Ville. Billetterie gratuite sur place.

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