Vendredi 6 janvier, on fêtait l'Épiphanie. Au programme, on mange les galettes des rois à la frangipane ou en brioche. Mais d'où vient la tradition de la fève que les chanceux ont pu retrouver dans leur part ?
Pour en finir une fois pour toutes avec le grand débat, la galette traditionnelle, c'est une brioche ou une frangipane ? Au Moyen-Age, la tradition en France était de déguster une boule de pain dans laquelle une fève était dissimulée. Avec le temps, la recette a évolué vers une brioche, plus propice aux fins de repas. Dans le sud de la France, c'est elle qui est, encore aujourd'hui, privilégiée. La galette des rois à la frangipane arrivera plus tard en France avec Marie de Médicis.
Quelles sont les origines de la fève ?
"La fève est un petit sujet (le plus souvent de porcelaine) caché dans la galette ou le gâteau des rois [...] Trouver la fève permet d'être "roi" : en cette période d'année nouvelle, c'est un heureux présage", détaille Nadine Cretin dans son livre Fêtes de la table et traditions alimentaires.
"C’est un heureux présage", détaille Nadine Cretin
La fève tire son nom de la légumineuse qu'on plaçait autrefois dans la pâtisserie. C’est un symbole fort étant donné que c'est la première graine comestible qui pousse au printemps. C’est un symbole de fécondité qui a eu son rôle à jouer tout au long de l'histoire. Par exemple, elle servait à élire les magistrats de la Grèce ancienne.
Tirer les rois
"L'une des premières mentions d'une fève pour l'élection d'un roi se trouve dans un livre liturgique [...] du début du XVe siècle", rapporte Nadine Cretin. À cette époque, ce n'est pas toujours une fève qui est glissée dans le gâteau mais parfois une pièce de monnaie.
"L'une des premières mentions d'une fève pour l'élection d'un roi se trouve dans un livre [...] du début du XVe siècle"
De nos jours, la légumineuse a cédé sa place à de petites figurines de porcelaine. Elles se répartissent en de nombreuses séries : personnages bibliques, historiques, de dessins animés, de films, etc... Un plaisir pour les collectionneurs, autrement appelés "fabophiles".
