Le parc des Écrins dévoile une nature sauvage et mystérieuse où randonnées à la découverte d’une faune et d’une flore intactes et cure dans les bains d’eau chaude de Serre Chevalier promettent des vacances hautes en couleur.
• Nos amies les bêtes
Si vous avez fait le tour des documentaires animaliers, c’est qu’il est temps de passer à la pratique. Le parc des Écrins offre, à ceux qui savent regarder, une fenêtre inédite sur la nature et ses habitants à fourrure ou à plumes. Certaines espèces menacées aux XIXe et XXe siècles sont aujourd’hui nombreuses dans le parc des Écrins. C’est notamment le cas du bouquetin. Une centaine de spécimens seulement étaient comptabilisés en 1850 en France, contre près de 10 000 aujourd’hui. Il est d’ailleurs possible de les repérer et suivre leurs déplacements puisque certains sont équipés d’une balise GPS. Pour rencontrer ces rois de la montagne, armez-vous d’une paire de jumelles et de patience, car tomber nez à nez avec un bouquetin n’est pas toujours gagné.
Il est également possible de les observer avec l’aide d’un guide de montagne. Prévoyez de partir de bonne heure ou en fin de journée, ce sont les moments les plus propices pour rencontrer les bouquetins, marmottes, chamois, renards ou même loups… Pensez également à lever les yeux pour observer les tétras-lyres et autres espèces volatiles protégées.
www.guides-serrechevalier.com – www.ecrins-parcnational.fr
Constituez vous-même votre groupe. Dès 135 euros pour 5 randonneurs.
• Parc des Écrins, le joyau des Hautes-Alpes
Poumon de la vallée, joyau de la montagne, le parc des Écrins porte bien son nom. Il compte des bijoux inestimables pour ceux qui aiment la montagne.
Dès 1913, un parc national (La Bérarde) avait été créé par l’Administration des Eaux et Forêts à la demande des associations d’alpinistes qui souhaitaient freiner le déboisement et l’exploitation des pâturages. Mais c’est dans les années 70 que le parc est officiellement établi. Sous l’impulsion de la population et des élus locaux, le parc des Écrins est finalement devenu une zone protégée en 1973 et le 5e parc national français. Il est ainsi un sanctuaire de la flore et de la faune. Cette protection a même permis, en août 2018, d’assister à un petit miracle. Un gypaète, rapace de montagne, est né et a pris son envol dans le massif. Cela faisait plus d’un siècle que le territoire n’avait pas connu cela.
Pour ceux qui voudraient crapahuter en solitaire dans le parc, aucun souci. Il existe une application mobile et un site internet recensant les quelque 100 randonnées possibles. En fonction de vos critères (difficulté, localisation, dénivelé, durée…), choisissez le circuit qui vous convient en téléchargeant la fiche de randonnée ou visionnez-la en direct depuis votre smartphone. Pour chaque circuit, les points d’intérêt sont notifiés.
Le souci de protection des animaux sauvages a rendu nécessaire l’interdiction des chiens dans le parc. Même tenu en laisse ou porté sur soi, le plus gentil des toutous peut s’avérer être un prédateur potentiel pour une espèce vivant dans le parc. Seuls sont autorisés les chiens guides d’aveugles ou de personnes handicapées.
Choisissez votre itinéraire sur www.rando.ecrins-parcnational.fr – www.ecrins-parcnational.fr et au 04 92 40 20 10
• Un discret mais riche patrimoine religieux
51 petits édifices religieux jalonnent les flancs de montagne, et toutes les paroisses de la vallée possèdent chacune au moins une église décorée de fresques colorées. Tout l’été, Renaud, le guide du patrimoine, ouvre les chapelles aux curieux.
Poussez ainsi les portes de la chapelle Saint-Arnould pour découvrir l’ensemble de la vie de saint Sébastien. Au milieu de la chapelle de Saint-Martin du Monêtier, l’Ancien et le Nouveau Testament sont représentés sur le plafond voûté, tandis que la chapelle Saint-Barthélémy offre un spectaculaire panorama de la vie de sainte Marie-Madeleine dans la salle des Alpes. L’église des Guibertes, elle, est un joyau baroque qui scintille de mille couleurs vives.
Le territoire de Serre Chevalier est ainsi doté d’un patrimoine religieux remarquable. Certaines peintures présentes dans les chapelles sont datées du dernier quart du XVe siècle. Une prouesse de conservation que vous pouvez découvrir seul ou accompagné d’un guide.
Gratuit. Informations et réservations au 04 92 24 98 98
• Descendre ou remonter, les vallées sportives
Privé de descente cet hiver, il est temps de prendre sa revanche. Pour le ski, il faudra patienter. Mais côté deux-roues, en revanche, il y a l’embarras du choix. Pour les plus motivés, la montée du col du Galibier s’impose comme un pèlerinage. Et pour ceux qui craignent d’avoir trop mal aux cuisses, la station propose la descente, non moins agréable. En suivant le chemin pastoral, sillonnez les sentiers de montagne au milieu des vaches Tarine et des marmottes siffleuses. En prime, une vue imprenable sur la Meije accessible à tous, puisque même les enfants peuvent s’offrir la descente. Les férus de vélo ne seront pas en reste car, sur le territoire, se trouve aussi le col d’Izoard. Son nom résonne forcément dans la tête des cyclistes puisqu’il a été gravi 26 fois par les coureurs du Tour de France. C’est une étape quasi incontournable. Et pour se confronter aux performances du maillot à pois, enfourchez votre petite reine et partez à l’assaut des trois cols emblématiques du Tour de France dans des conditions optimales. Le 21 juillet et le 18 août, le col de Granon sera réservé exclusivement aux cyclistes, le Galibier le sera le 22 juillet et le 19 août et le col d’Izoard le 8 juillet et le 5 août.
Nouveau : Dès l’ouverture de la route du col du Galibier, à 50 mètres au-dessous, découvrez le Beau Refuge : vous y trouverez de quoi vous restaurer avec une cuisine du terroir, des boissons locales comme la bière du Galibier. Et aussi une boutique de souvenirs et de produits locaux, avec un univers du vélo qui lui donne toute sa particularité !
Toutes les infos sur www.refugedugalibier.fr
• Faire le plein de sensations fortes
Envie de se rafraîchir ? Optez pour les eaux vives en kayak, rafting ou encore hydro speed sur la Guisane, une rivière qui rejoint la vallée depuis le col du Lautaret.
Pour s’offrir un voyage dans les airs, la station inaugure dès le 3 juillet une toute nouvelle tyrolienne de plus d’un kilomètre de descente. En quelques secondes, la vitesse frise les 100 kilomètres à l’heure, de quoi faire le plein d’adrénaline.
Contactez l’office du tourisme pour réserver les activités et connaître tous les événements de cet été.
• C’est l’heure du bain
Dès le IVe siècle, les Romains venaient se soigner dans les sources chaudes du Monêtier. En 1715, un premier établissement s’installe sur la commune pour profiter de trois bassins d’eau chaude. Quelques siècles plus tard, l’établissement a gagné en splendeur sans perdre en chaleur. L’eau avoisine naturellement les 44°C… Et pour profiter pleinement de toutes ses ressources, les grands bains du Monêtier ont divisé les 4 500 m2 dont ils disposent en lieu entièrement dédié au bien-être : les traditionnels sauna, hammam et spa côtoient des aqua beds, lames d’eau et geysers, avec en prime une vue incroyable sur les montagnes.
www.lesgrandsbainsdumonetier.fr - 04 92 40 00 00
• Mon beau jardin
Avis aux amateurs de fleurs et aux passionnés d’herboristerie : le jardin du Lautaret est un sanctuaire unique en son genre. Perché à 2 100 mètres d’altitude, sur le col du Lautaret, il offre en premier lieu une vue éblouissante sur la Meije, mythique glacier. Laboratoire à ciel ouvert, c’est avant tout un outil indispensable pour les scientifiques qui observent les espèces végétales et florales en milieu alpin. Créé en 1899 à l’initiative de l’université de Grenoble, le jardin alpin compte plus de 2 000 espèces. Et outre un précieux herbier vivant pour les chercheurs, c’est aussi un lieu d’apprentissage unique où sont invités les promeneurs. Des visites sont organisées et permettent aux curieux d’en savoir plus sur ces plantes sauvages qui résistent au rude climat alpin. Le jardin est ouvert à partir du mois de juin.
Tarifs entre 5 et 7 euros - 04 92 24 41 62 - www.jardinalpindulautaret.f
• Se retrouver
Les Japonais ont depuis longtemps compris l’intérêt des “bains de forêt” pour laisser derrière eux les mauvaises ondes et faire le plein de bonnes énergies. Dans cet esprit, Rachel Bourg propose des stages “détox”. Au menu, une randonnée avec la guide de montagne, des sessions de yoga, un moment sylvothérapie et enfin une cueillette et une cuisine organisées autour des plantes sauvages.
Où se restaurer ?
• Le Quinze Neuf – Briançon – www.lequinzeneuf.fr
• L’Alpin – Briançon - www.lalpin.fr
• Au Plaisir Ambré – Briançon – www.auplaisirambre.com
• Le Chazal – Le Monêtier-les-Bains – www.restaurant-chazal.fr
• La Marotte – La Salle-les-Alpes – Facebook : La-Marotte
• Le Loup Blanc – Chantemerle – www.restaurantleloupblanc.com
Où dormir ?
• Gîte Le Flourou – Le Monêtier-les-Bains – www.leflourou.com
• Gîte Le Rebanchon – www.lerebanchon.comhttps://www.leflourou.com
• Hôtel Alliey – Le Monêtier-les-Bains – www.alliey.com
• Gîte du Fontenil – Le Monêtier-les-Bains – www.espritparcnational.com (rubrique hébergements)
• Auberge du Choucas – Le Monêtier-les-Bains – www.aubergeduchoucas.com
• Grand Hôtel 4* – Chantemerle – www.grandhotel.fr
• Hôtel Le Grand Aigle 4* – La Salle-les-Alpes – www.hotelgrandaigle.com
• Hôtel Rock Noir 4* – La Salle-les-Alpes – www.rocknoir.fr
• Hôtel Le Monêtier 4* – Le Monêtier-les-Bains – www.lemonetier.com