Partez sur les traces des célèbres égyptologues Champollion, des valeureux alpinistes, des robustes “gueules noires” ou encore des mystérieux hospitaliers de Saint-Antoine… Tout ça à moins de deux heures de route de Lyon, grâce aux musées de l’Isère !
• Musée Champollion
Voyage en Égypte antique avec les frères Champollion
Commençons par le clou de l’exposition, le petit bijou des musées isérois : le tout nouveau musée Champollion.Le bâtiment, qui sort à peine de terre, ouvrira ses portes le 29 mai 2021 à Vif, tout près de la ville de Grenoble, à environ 1 heure 30 de route de Lyon. Le choix de ce lieu ne doit rien au hasard : le musée a été érigé sur la propriété familiale des Champollion, qui compte un vaste parc arboré et une jolie demeure bourgeoise.
Comme son nom l’indique, le musée rendra hommage aux deux frères Champollion, Jean-François et Jacques-Joseph, dont les noms, étroitement liés à la capitale des Alpes, ont marqué à jamais l’histoire de l’égyptologie. C’est en effet à Grenoble, à la fin du XVIIIe siècle, que le jeune Jean-François se découvre une passion certaine pour les langues anciennes et en particulier l’antiquité égyptienne, encouragé par son frère aîné Jacques-Joseph, archéologue.
Bien des années plus tard, en 1822, Jean-François révélera au monde ses talents en déchiffrant la fameuse pierre de Rosette, cette stèle de granit noir de l’Égypte antique, gravée de mystérieux symboles : les hiéroglyphes. Dans la maison familiale, une exposition précieuse et habilement ficelée vous emmènera sur les traces des deux frères, depuis leur cher Vercors jusqu’aux mystérieux rivages du Nil...
Musée Champollion – 45, rue Champollion, 38450 Vif. Entrée gratuite. Ouvert depuis le 5 juin. Les visites sont sur réservation sur notre site accessible depuis le portail musees.isere.fr
• Musée dauphinois
Passion montagne
Direction Grenoble maintenant ! La capitale des Alpes renferme deux mille ans d’histoire : baptisée Cularo puis Gratianopolis à l’époque gallo-romaine, la ville est ensuite choisie au XIe siècle pour devenir la capitale de la province du Dauphiné.
Ce territoire limitrophe de la Savoie, placé sous l’autorité des comtes d’Albon, s’est forgé une histoire propre depuis le XIe siècle et jusqu’à la Révolution française.
Le Musée dauphinois, installé dans un ancien couvent accroché aux pentes de la Bastille, s’est donné pour mission de conserver le patrimoine local et son histoire à travers des expositions fournies et des conférences et débats instructifs.
Le musée accorde une place toute particulière à la montagne, partie intégrante de l’ADN grenoblois. Jusqu’au 21 juin, une exposition est ainsi consacrée aux refuges alpins depuis la fin du XVIIIe siècle jusqu’à aujourd’hui. Des abris de fortune branlants, petits bâtiments dangereusement perchés à flanc de sommets, au confort spartiate, prévus pour accueillir quelques alpinistes téméraires lancés à l’assaut des sommets alpins sont aujourd’hui devenus de véritables hôtels de luxe. Que révèle cette évolution fulgurante sur le rapport qu’entretiennent les hommes et les femmes avec la montagne ?
Musée dauphinois – 30, rue Maurice-Gignoux, 38000 Grenoble - 04 57 58 89 01.
Entrée gratuite. Ouvert tous les jours sauf le mardi, de 10 h à 18 h du lundi au vendredi et de 10 h à 19 h le samedi et le dimanche.
Plus d’informations sur www.musee-dauphinois.fr
Focus
On ne saurait raconter l’histoire grenobloise sans revenir sur celle de la petite reine. Pour la célébrer, le Musée dauphinois fait, cet été, un focus sur le monde de la bicyclette, depuis les petites roues jusqu’au Tour de France, en passant par le VTT et le BMX. Doux souvenirs des pentes dévalées à travers les bois, des après-midi passés à sillonner les rues du quartier avec les copains, des coups de pédale acharnés pour rejoindre en douce son âme sœur…
Entrée gratuite. Ouvert tous les jours sauf le mardi, de 10 h à 18 h du lundi au vendredi et de 10 h à 19 h le samedi et le dimanche.
Plus d’informations sur www.musee-dauphinois.fr.
• Musée Mémoires d’alpinismes
Héros de la haute montagne
Pour les amoureux de la montagne, l’exposition continue dans le joli village de Saint-Christophe-en-Oisans. À deux pas des tombes des célèbres guides-montagnards de la Bérarde et du Vénéon se trouve un musée dédié à la haute montagne. À l’intérieur, 400 m² d’espaces consacrés à l’histoire de l’alpinisme et aux émotions fortes de cette pratique synonyme d’aventure, d’engagement, de passion et de liberté. Une exposition permanente est dédiée aux femmes alpinistes, dont les exploits sont bien souvent passés sous silence. À travers leurs témoignages ou leurs carnets de course, vous découvrirez l’histoire de 15 femmes ayant marqué la haute montagne aux XIXe et XXe siècles.
Musée Mémoires d’alpinismes – 38520 Saint-Christophe-en-Oisans - 04 76 79 52 25.
Entrée : 3 €, gratuit pour les moins de 16 ans. Ouvert en juin de 10 h à 12 h et de 14 h à 18 h ; en juillet et en août de 9 h 30 à 12 h 30 et de 14 h 30 à 18 h. Plus d’informations sur www.musee-alpinisme.com
• La Mine Image
À la rencontre des “gueules noires”
Que diriez-vous de vous glisser dans la peau d’un mineur, le temps de quelques heures ? C’est ce que propose le Musée de la mine de La Motte-d’Aveillans, à moins de 2 heures de route de Lyon.
Là-bas, pendant plus de 1000 ans, des hommes exsangues ont extrait des entrailles de la terre un charbon renommé, l’anthracite du plateau Matheysin. Ce n’est qu’en 1997 que les mines d’anthracite de la Mure ont fermé définitivement leurs portes.
Dans les années 90, à l’initiative d’anciens mineurs et de personnes soucieuses de conserver leur histoire, des bénévoles se sont employés pendant des années à dégager les galeries souterraines, à réaliser d’importants travaux ou encore à chercher des financements pour que les anciennes mines deviennent un lieu de mémoire.
À l’époque, les guides étaient d’anciennes “gueules noires”, parfaitement à l’aise dans les 60 kilomètres de couloirs sombres et exigus de la mine. Aujourd’hui, le musée propose une exposition très riche agrémentée de photos d’époque retraçant l’histoire de la mine et les conditions de travail plus que difficiles des mineurs. De jeunes guides ont repris le flambeau et emmènent les visiteurs “au fond”, à la découverte des galeries souterraines, des différentes étapes de l’extraction du charbon et des risques d’éboulement ou d’explosion inhérents à ce métier dangereux. Un voyage sous terre mémorable.
La Mine Image – Route des 4-galeries,
38770 La Motte-d’Aveillans - 04 76 30 68 74.
Tarifs : adulte 7,50 €/enfant 4 €/senior (+ 65 ans) 7 €. Visites tous les jours, sur réservation.
Plus d’informations sur www.mine-image.com
• Musée de Saint-Antoine-l’Abbaye
Les mystères de Saint-Antoine-l’Abbaye
À seulement 1 heure 30 de route de Lyon, le charmant village de Saint-Antoine-l’Abbaye vaut le détour. Il faut dire que la commune n’a pas volé son classement sur la liste très prisée des plus beaux villages de France. Sa majestueuse abbatiale, impressionnante par sa taille et la richesse de son architecture, est l’un des édifices gothiques les plus remarquables du Dauphiné.
À ses pieds, une cité médiévale soigneusement conservée. Perdez-vous dans les ruelles tortueuses du village, à la découverte de ses façades de pierres percées de fenêtres à meneaux, de ses jolis toits de tuiles peintes, de ses anciennes échoppes médiévales et de ses riches maisons à colombages…
Au détour d’un goulet, vous tomberez peut-être sur une de ses petites places pleines de charme, à l’abri des regards. Jouxtant l’abbaye, le musée du village a été installé dans les bâtiments d’un ancien couvent du XVIIe siècle. Vous y découvrirez l’histoire de l’abbaye, bien sûr, mais aussi celle, plus secrète, de l’ordre hospitalier de Saint-Antoine.
En 1089, un jeune noble atteint du “mal des ardents” (ergotisme) est miraculeusement guéri grâce aux reliques de saint Antoine, réputées d’une efficacité redoutable contre ce mal. Le jeune homme fonde alors une communauté qui s’appliquera à prendre soin des malades atteints de la même intoxication. La communauté prend rapidement de l’ampleur mais la cohabitation avec les Bénédictins, chargés des reliques, est de plus en plus difficile.
Peu à peu, l’ordre hospitalier de Saint-Antoine s’organise, s’arme et gagne des adeptes dans toute l’Europe. Leurs techniques chirurgicales et leurs onguents médicinaux étaient extrêmement réputés. Au fil des siècles, les conditions de vie s’améliorent et les épidémies se raréfient. L’ordre décline en Europe jusqu’à disparaître au début du XIXe siècle. Cependant, il est toujours bien présent au Liban.
Le musée abrite aussi des expositions temporaires : à partir du 4 juillet, plongez dans le monde fascinant des légendes médiévales sur les forêts de l’époque, leurs propriétés magiques et les rencontres fantastiques que l’on y faisait…
Musée de Saint-Antoine-l’Abbaye – Le Noviciat, 38160 Saint-Antoine-l’Abbaye - 04 76 36 40 68.
Entrée gratuite. Ouvert tous les jours sauf le mardi de 14 h à 18 h de mars à juin puis de 10 h 30 à 12 h 30 et de 14 h 30 à 18 h 30 en juillet et en août.
Plus d’informations sur www.musee-saint-antoine.fr
Où se restaurer ?
• La Cordée – 38520 Saint-Christophe-en-Oisans - 04 76 79 52 37
• La Grange du Haut – Chemin d’Abraham, 38160 Saint-Antoine-l’Abbaye - 04 76 64 30 74
• O² Téléphérique – Fort de la Bastille, 38000 Grenoble - 04 76 25 48 60
Où dormir ?
• À la Galicière – 38160 Chatte - 06 20 43 67 41
• Les 2 M – 6, ruelle de la Calèche, Les Deux Alpes, 38520 Vénosc - 04 76 79 25 08
• Hôtel 1924 – 2, rue Gabriel-Péri, 38000 Grenoble - 04 76 46 18 92
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