Le groupe scolaire catholique des Chartreux sur la colline de La Croix-Rousse. © Les Chartreux
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Établissements privés catholiques lyonnais : croire et croître

Composés de simples établissements de quartier devenus de grands groupes scolaires souvent prestigieux, l’enseignement catholique sous contrat de Lyon mute et se développe.

Comment concilier un esprit de maison centenaire, fondé sur des valeurs chrétiennes, et un projet de développement moderne avec des enjeux financiers ? C’est aujourd’hui le dilemme des grands établissements scolaires catholiques de la métropole de Lyon. Un monde calfeutré, souvent associé à l’excellence et à la réussite aux examens, où les familles lyonnaises ont leurs habitudes. Pourtant ces vieilles maisons, datant du XIXe siècle pour la plupart, sont confrontées au monde contemporain : les attentes des parents évoluent, la concurrence se fait de plus en plus rude, et surtout le maillage géographique de l’enseignement catholique se fragilise, avec de petits établissements en peine. Conséquence, certains lycées de quartier, forts de leur notoriété, deviennent des groupes scolaires et s’étendent en reprenant d’autres établissements plus modestes.
Il n’est pas rare de voir un chef d’établissement lyonnais à la tête de plusieurs sites dans Lyon, dirigeant des équipes de quelques centaines de professeurs, enseignant à plusieurs milliers d’élèves.

Il n’est pas rare de voir un chef d’établissement lyonnais à la tête de plusieurs sites dans Lyon, dirigeant des équipes de quelques centaines de professeurs, enseignant à plusieurs milliers d’élèves. Un phénomène nouveau ? Certes non, le mouvement est enclenché depuis les années 70, à l’heure où les réformes nationales menaçaient les établissements privés. Pourtant, depuis une dizaine d’années la tendance s’accélère à travers des rachats, partenariats et fusions et, depuis peu, l’apparition de campus privés pour les études supérieures, fruit de collaboration entre plusieurs groupes scolaires. État des lieux des lycées catholiques lyonnais sous contrat, plus dynamiques que jamais.

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Une position privilégiée sur la place lyonnaise

Chartreux, Maristes, Lazaristes, Saint-Marc, Chevreul… la liste est longue et prestigieuse à Lyon, forgée par l’histoire pas si lointaine des grands éducateurs catholiques de la ville. Souvent des hommes ou des femmes d’église. Aujourd’hui, seuls les Chartreux – avec 4 800 élèves dans leurs 5 écoles, 4 collèges et leur lycée –, perchés sur la colline de Croix-Rousse, comptent encore un prêtre à la barre, le père Plessy. Les mentalités changent, les projets aussi, et des laïcs, souvent des professeurs, sont nommés à la tête de paquebots de l’éducation.
Dans le Rhône, 47 % des élèves du secondaire sont dans un établissement privé (20 % au niveau national), et quasiment 99 % d’entre eux sont dans un établissement catholique.

Loin de l’immobilisme conservateur dont on pourrait les soupçonner, ces établissements catholiques vivent bien et leur activité est là pour le démontrer. La preuve par les chiffres : dans le Rhône, 47 % des élèves du secondaire sont dans un établissement privé (20 % au niveau national), et quasiment 99 % d’entre eux sont dans un établissement catholique. Mais plus encore : la seule métropole de Lyon comprend 37 collèges privés et 80 publics. Avec 91 414 élèves, l’enseignement catholique est en position de force dans l’académie.

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