Le président de la République a assuré “avoir vu les revendications” du jeune homme qui s’est immolé devant le Crous de Lyon vendredi dernier et déclaré qu'il y avait “aussi une fragilité” chez ce dernier.
Vendredi dernier, un étudiant de 22 ans s'est immolé devant le Crous de Lyon. Le jeune homme dénonçait notamment sa précarité et accusait “Macron, Hollande, Sarkozy et l’UE” de l’avoir “tué”. “C’est vraiment un cas particulier. J’ai vu les revendications de ce jeune homme, mais il y a aussi une fragilité. C’est un geste terrible de faire ça. Je pense à lui et sa famille”, a réagit Emmanuel Macron ce jeudi. Puis le président de la République a maintenu sa ligne politique en faveur des étudiants : “On a commencé, on a fait beaucoup de choses pour que la santé coûte moins cher. C'est le cas depuis l'année dernière. Je suis aussi attaché à la question du logement. J'ai pris des engagements pour les villes où le logement coûte cher. On va continuer à accompagner. On va continuer a améliorer le système parce qu'on regarde les revenus de la famille”.
Plus tôt dans la semaine, le gouvernement avait essayé de dépolitiser l'affaire. Gabriel Attal, secrétaire d'État auprès du ministre de l'Éducation nationale et de la Jeunesse et Amélie de Montchalin, secrétaire d’État chargée des Affaires européennes, avaient notamment expliqué qu'il ne s'agissait pas d'un acte politique alors que le message laissé en avait pourtant tous les atours. “Aujourd'hui, je vais commettre l'irréparable. Si je vise le bâtiment du Crous à Lyon, ce n'est pas un hasard, je vise un lieu politique, le ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche, et par extension le gouvernement”, avait-il notamment écrit.
À Lyon près de 1000 manifestants se sont réunis devant le Crous mardi “contre la précarité étudiante”. D'autres manifestations ont eu lieu le même jour dans les villes étudiantes partout en France. Le jeune homme est brûlé à 90%, soigné au centre des brûlés de l’hôpital Édouard-Herriot, se trouve toujours entre la vie et la mort.
Lyon : l'étudiant qui s'est immolé en pleine rue, un acte aussi politique