Un débat sur l'intelligence artificielle et les technologies était organisé ce mercredi à l'université Lyon 3 par l’European Lab, dans le cadre des Nuits sonores. Compte rendu.
Des extraits de la série Black Mirror pour amorcer le débat. Depuis quelques décennies, l'homme vit avec de nouvelles technologies qui font partie de son quotidien. Et l'apparition de technologies “mettables” – que l'on peut porter, mettre sur soi – devrait révolutionner notre approche des technologies. Dans le cadre des Nuits sonores, un débat European Lab invitait à se questionner à ce sujet, ce mercredi, dans les locaux de l'université Lyon 3.
En 2017, Google avait annoncé la création d'une paire de lunettes connectées à réalité augmentée. Ce dispositif devait envoyer des signaux directement dans la rétine de l'œil. Cette prothèse vient se greffer au corps pour aider l'être humain à accomplir plus facilement certaines tâches. L'intelligence artificielle développe de plus en plus ces technologies dites “mettables”. La technologie n'est plus destinée à être utilisée via des écrans, mais à faire partie intégrante du corps humain. "Ce ne sont plus les écrans, mais nos corps qui servent de base à l'interface", déclare Mauro Carbone, professeur en philosophie.
Paires de lunettes ou encore montres connectées, les écrans viennent de plus en plus se greffer à, voire intégrer, notre corps. Cette tendance à l'internalisation de ces prothèses pose la question du transhumanisme. Serions-nous encore des humains en détenant ces prothèses ? Pour Amélie Cordier, directrice scientifique dans le domaine de l'intelligence artificielle, "une mutation du corps de l'individu étape par étape pourrait être acceptable par la population". Une chose est sûre, ces technologies “mettables” feront bientôt partie de notre quotidien.