Installés depuis plus d'un an sous la gare de Perrache, 80 demandeurs d'asile ont été délogés tôt lundi par les forces de l'ordre.
Levé à l'aube, Dragan, un jeune Serbe qui campe depuis trois semaines dans le squat de Perrache, plie son matelas et les quelques cartons éparpillés au sol. "Je suis arrivé d'Espagne il y a trois semaines, où j'ai été expulsé. Je vis ici avec ma femme enceinte de trois mois. Mais je ne sais pas où on va dormir ce soir " explique-t-il. A 7h30 à l'arrivée des policiers de l'air et des frontières et des CRS, les 80 demandeurs d'asile, dont la moitié sont des enfants, issus de Macédoine, du Kosovo, de Serbie et d'Albanie se regroupent d'un air résigné. Ce lundi matin, dix cars de CRS ont débarqué sur l'esplanade des taxis où une trentaine de tentes avaient élu domicile depuis plus d'un an. En janvier dernier, la cour d'appel avait prononcé un arrêté d'occupation illicite, après avoir été saisi par le Grand Lyon, propriétaire du terrain.
Tous les occupants sont en situation régulière
Depuis vendredi dernier, les policiers les avaient prévenus d'une expulsion imminente. Des enfants courent entre les allées du campement. Huit d'entre eux étaient scolarisés dans les écoles du quartier. " Pas d'expulsion sans relogement ! Le toit est un droit ! ", scandaient les bénévoles des associations Collectif Roms, Classes, Médecins du Monde, la Ligue des droits de l'homme et des parents d'enfants scolarisés dans le 2e arrondissement, venus soutenir ces migrants. D'après le commissaire de police qui dirigeait les opérations de contrôles d'identité, tous les occupants étaient en situation régulière. Aucune interpellation n'a été menée.
Où vont-ils trouver refuge ?
Après deux heures de vérifications, les policiers ont procédé à l'évacuation. Puis une équipe de six éboueurs en combinaisons et masques blancs ont nettoyé l'ensemble du campement. "Le problème de ces familles, c'est qu'elles n'ont pas de solutions de relogement", s'indigne Gilberte Renard, de l'association Classes, qui a pour mission de scolariser les enfants de Roms. "Il ne faut pas compter sur les places en hébergement d'urgence, il y en a très peu...Ils iront peut-être sous le pont Kitchener où les femmes et les enfants en bas âge ont déjà trouvé refuge ou sur la place Carnot." Dans la journée, les membres des associations prévoient de se rendre à la Maison du Rhône du 2e arrondissement de Lyon afin de trouver des solutions pour les familles et les enfants.
Pour Armand Creus, vice-président de la Commission "Politique de la ville, logement et solidarités" au conseil régional, cette situation est indigne : "Il faut trouver des solutions et notamment pour les enfants. A Lyon, il y a des appartements vides. On peut faire quelque chose", avance-t-il. Une réunion de concertation est prévue entre les différentes associations, au siège de la région, en septembre. Dimanche, à Bron-Parilly, 60 Roms qui occupaient un terrain de façon illicite ont quitté les lieux. Une obligation de partir dans les plus brefs délais leur avait été signifiée par la police.
que fallait-il faire ? laisser faire ? reloger ? avec quel argent ? le dernier article de Lyon Cap' rapportait les paroles d'un squatteur : 'c'était mieux chez nous.' je vous laisse juge...en tout cas, je suis ravi de promener mon fils en poussette place carnot ou de boire un verre avec ma femme en terrasse : de plus en plus sale, mal fréquenté, etc ...on laisse faire ... c'est bien les beaux sentiments, mais chez les autres, b'est-ce pas.. et je suis de gauche; cela ne veut pas dire qu'on est un bisounours non plus !
Pour les associations qui s'expriment, un toit est un droit:Mais messieurs, mesdames vous n'avez qu'à loger à vos frais et à vos domiciles ces braves gens, au lieu de faire de la morale de bas étages, faites marcher votre solidarité, ah mais c'est vrai! Dès que ça touche votre portefeuille perso, y'a plus personne.Et pour armand creus: Des appartements vide à lyon? c'est à dire, des appartements qui appartiennent à des propriétaires? Ils les ont pas volés leur appartement, c'est un bien qu'ils ont payé alors pourquoi les donner gratuitement à des roms, sous pretexte qu'ils utilisent leur enfants comme faire valoir de misère, pour obtenir un droit que nos sdf adultes présent dans l'agglomération depuis une trentaines d'années n'ont pas eu.