Les Écologistes à la Région ont déposés deux recours pour "excès de pouvoir" concernant des délibérations qui se sont tenues lors de l’assemblée plénière en 2021 et 2022.
Le groupe Les Écologistes à la Région Auvergne-Rhône-Alpes conteste à nouveau la politique de l’actuel président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, Laurent Wauquiez. Lundi 8 juillet s’est en effet tenue au tribunal administratif de Lyon l’audience sur les deux recours déposés pour "excès de pouvoir" lors de délibérations où "de graves irrégularités" auraient été constatées par l’opposition.
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"Le président Wauquiez n'a cessé de piétiner la démocratie"
Les recours déposés concernent deux délibérations présentées par Laurent Wauquiez en juillet 2021 et en mars 2022 en assemblée plénière. La première porte sur le plan "Priorité à la sécurité" qui prévoyait notamment de financer à hauteur de 300 millions d’euros des dispositifs de sécurité dans les lycées et les transports, comme la reconnaissance faciale. Myriam Laïdouni, conseillère régionale de l’Isère et porteuse du recours estime que cette délibération "contrevient au droit qui garantit le respect des principes qui forment l’ADN de notre République, et ajoute, c’est une nouvelle pièce du puzzle qui compose le système Wauquiez et ses atteintes à la démocratie, à l’État de droit." Les Écologistes s’inquiètent du rejet de la requête qui, selon eux, "aurait des conséquences sur l’ensemble des assemblées régionales de notre République." "Rendre inattaquables de telles délibérations de l’assemblée plénière reviendrait à déposséder irrégulièrement les membres de l’assemblée plénière de leurs pouvoirs et devoirs", déclarent-ils.
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L’autre délibération présentée en mars 2022, intitulée "Droits et devoirs : suppression des aides facultatives" permettrait à Laurent Wauquiez d’appliquer "une rhétorique punitive et démagogique." "Les conclusions de Madame la rapporteuse publique nous donnent raison sur la délibération votée en commission permanente (…), en effet la notion d’incivilité n’est pas précise et son appréciation peut être arbitraire et subjective", rapporte encore l’opposition. Elle ajoute : "Depuis 2015, le président Wauquiez n'a cessé de piétiner la démocratie en tordant le bras du droit de manière récidivante (…). Les irrégularités que nous avons relevées nous semblent légitimes et nous espérons que la justice les reconnaîtra."
La Région, un "marchepied" pour Laurent Wauquiez
Et alors que Laurent Wauquiez a été élu président du groupe La Droite républicaine (anciennement Les Républicains) à l’Assemblée nationale, Les Écologistes attaquent à nouveau ce vendredi dans un communiqué. "Nous ne changeons pas un mot de ce que nous disons depuis des semaines, Laurent Wauquiez a une obsession présidentielle et la Région Auvergne-Rhône-Alpes n’était pour lui qu’un vulgaire marchepied, ou au mieux un laboratoire pour expérimenter des mesures hors du champs républicain", s’insurge enfin Maxime Meyer, conseiller régional de l’Ain et co-président du groupe.
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Pour ce qui est de piétiner la démocratie, les écologistes s'y connaissent eux qui tentent systématiquement de faire passer en force leurs idées, comme pour le téléphérique où ils n'ont fait marche arrière que suite à une levée majeure de bouclier. En général pour eux la concertation c'est: "écoutez notre point de vue, le choix est déjà pris".