Lancée depuis 5 jours, l'opération "Serval" mobilise déjà 750 soldats français au Mali pour repousser les djihadistes. A terme, 2500 hommes devraient être engagés dans ce conflit. Sous 48 heures, ce sont des lyonnais appartenant au 7e régiment du matériel, qui y seront envoyés.
Une cinquantaine de soldats ont déjà préparé leurs bagages. Une moitié d'entre eux est basée à Lyon, l'autre à Varces, près de Grenoble. Ils appartiennent au 7e régiment du matériel. Dans deux jours au maximum, ils seront au Mali pour renforcer le contingent français et africain déjà sur place. Sur le théâtre des opérations, ils auront en charge toutes les missions de maintenance du matériel français. Le lieutenant-colonel Esteban, Chef de Corps de ce régiment, a annoncé par ailleurs l'envoi d'une centaine d'autres soldats dans une quinzaine de jours, si les moyens de transport le permettent.
"Dans notre jargon, la première vague de militaires envoyés au Mali est appelée "Harpon", explique le lieutenant-colonel Esteban. Ils assurent le soutien comme le combat, dans l'attente des renforts que l'on enverra pas la suite pour les appuyer."
Quatre compagnie seront représentées dans ce harpon : l'une d'entre elles gèrera l'approvisionnement (munitions, carburant, …), une deuxième est spécialisée en multitechniques (transmissions, informatique, armement, …), et deux autres compagnies s'occuperont de la mobilité (autos, engins, blindés, …).
Boulevard de l'Artillerie, où sont basées les troupes lyonnaises, l'heure est aux préparatifs du départ. "Mercredi ou jeudi, tous les soldats partiront ensemble de cette caserne, annonce le lieutenant-colonel. Ils rejoindront ensuite un aéroport à bord des véhicules de service. On ignore encore d'où ils décolleront précisément."
Pour l'heure, les préoccupations sont d'abord aux contraintes logistiques, liées au chargement des véhicules. On résout également les derniers problèmes administratifs, comme les assurances ou les passeports des militaires. Autant de formalités à régler dans l'urgence car les soldats n'ont appris leur départ imminent que mardi matin. En cause, le "Module Guépard", une astreinte qui vise à tenir prêts au combat 5000 militaires dans toute la France. Parmi eux, 1500 sont en "alerte 72 heures", les plus rapides à réagir. Ce sont eux que l'on déploie actuellement au Mali.
Ce déploiement sous 72 heures avait déjà été décrété par la France lors de son intervention au Kosovo, puis en Afghanistan. "Cette astreinte reste toutefois négociable, précise le Lieutenant-Colonel. L'un de nos soldats prévu au départ sera bientôt papa pour la première fois. Nous sommes parvenus à le faire remplacer par un militaire de Rennes." On nous assure par ailleurs qu'aucun soldat n'est rentré d'Afghanistan depuis moins de 10 mois environ, pour garantir l'équilibre familial et psychologique des hommes.
Les Lyonnais et les Varcois du 7e régiment viendront renforcer les effectifs français, qu'on dénombre déjà à 750 sur le théâtre des opérations. Selon François Hollande, l'opération "Serval" se poursuivra "le temps nécessaire". Les soldats qui partiront de Lyon sous deux jours devraient rester au Mali pour un mandat de 4 à 6 mois.
Les pauvres! Qui peut vraiment croire qu'il s'agit d'une opération'pour la démocratie au Mali'?Cela fait des décennies qu'elle est bafouée dans ce pays par des régimes corrompus,largement soutenus par la France.De même,qui croira qu'il s'agit de 'sécuriser la région'?La France en a t-elle d’ailleurs la capacité? En réalité,il s'agit surtout de sécuriser l'approvisionnement en uranium qui est extrait dans les mines du nord du Niger et de faire main basse sur les les ressources du sous sol Malien