Les activistes d’Extinction Rébellion Lyon ont revendiqué, jeudi 29 juillet, le sabotage de 300 trottinettes électriques en libre-service depuis le début du mois de juillet. Ils se disent déterminés à agir "jusqu’à leur départ de Lyon".
Présentées comme un mode de transport doux, les trottinettes électriques ont la côte auprès de nombreux Lyonnais qui en font usage au quotidien pour se déplacer dans les rues de la Métropole. Toutefois, elles sont loin de faire le bonheur de tous les Lyonnais et sont même vivement critiquées par certains activistes du climat.
À l'instar du collectif Extinction Rebellion Lyon, ils dénoncent leur "caractère anti-écologique et anti-social" du fait qu’elles fonctionnent avec des "batteries au lithium". Selon eux, "malgré leur vernis de green-washing, Dott et Tier [les entreprises qui exploitent les trottinettes en libre-service à Lyon, NDLR] ont créé des nouveaux besoins polluants".
🌳Malgré leur vernis de green-washing, Dott et Tier ont créé des nouveaux besoins polluants. Ne pas émettre de CO2 lors de la conduite de trottinettes ne signifie pas avoir un bilan carbone positif.
🥊En septembre, l’action sera rendue publique, faisable par tout le monde. pic.twitter.com/ob6HS4jer7
— Extinction Rebellion Lyon (@xr_lyon) July 29, 2021
La branche lyonnaise du mouvement international de désobéissance civile, engagé dans la lutte contre le dérèglement climatique, demande donc "leur départ de Lyon". Afin de le précipiter, des membres du groupe ont décidé de s’attaquer directement aux deux-roues. Dans une lettre publiée sur leur site, jeudi 29 juillet, le groupe d’activistes revendique ainsi avoir "saboté 300 trottinettes appartenant aux start-ups Dott et Tier, les rendant inutilisables jusqu’à leur réparation".
Un procédé de sabotage dévoilé en septembre
Ces actions illégales, menées au cours du mois de juillet auraient notamment valu 18 heures de garde à vue à trois membres de l’organisation, interpellés lors d’une opération menée en soirée. Conscients des risques encourus, les activistes d’Extinction Rebellion Lyon affirment ne pas saboter ces véhicules pour le "plaisir", mais estiment devoir agir "là où les institutions en place échouent. […] Nous luttons pour notre survie à toutes et tous".
Déterminé à poursuivre son combat et à rallier d’autres Lyonnais à sa cause, Extinction Rebellion Lyon assure qu’il dévoilera en septembre le procédé qu’il utilise pour saboter ces trottinettes, afin que "l’action soit réalisable par tout le monde". "Ne pas émettre de CO2 lors de la conduite de trottinettes ne signifie pas avoir un bilan carbone positif. Employer des gens en intérim en leur faisant miroiter un CDI ne fait pas d’eux une entreprise sociale", conclut le collectif.
OK pour les CDI mais utiliser une trottinette au lieu d'une voiture, c'est forcément une belle amélioration du bilan carbone. Franchement, n'y a t-il pas abus plus criant ? Les 4x4 à Lyon, par exemple. Quant au vandalisme, c'est indéfendable. Se déplacer en trottinette c'est peser 80 kg au lieu de 1500 kg et ne prendre que 50 cm² au lieu de 9 m²...
Vu les excès depuis leur arrivée, Il n'a pas fallu attendre longtemps la réaction contre les trottinettes, la manière dont elle sont utilisée et "garées". Et pour les vélos rien !
C'est la philosophie de notre duo, municipal et métropolitain, qui est mise à mal !