L’entretien “Grande gueule” de juillet-août - Ville à vélo, marche pour le climat, Valve, l’Écoclicot, CFDT, Alternatiba… Ce militant du deux-roues porte tellement de casquettes que lui-même finit parfois par s’y perdre. Mais son militantisme “fun” et sa capacité à négocier des avancées concrètes en ont fait un personnage central du mouvement écologique lyonnais, qu’il renouvelle par une approche scientifique rigoureuse et une volonté de discuter avec tout le monde. Après le score des écologistes à Lyon (21 % pour EELV) aux européennes, qui les place en tête dans les 1er et 7e arrondissement, beaucoup voyaient en lui une tête de liste idéale aux prochaines municipales. Mais la politique, ce n’est pas pour lui. Du moins pas encore.
Lyon Capitale : Êtes-vous une grande gueule ? Fabien Bagnon : Ça fait quelques années que je me bats pour convaincre les gens. J’étais déjà comme ça au lycée, même si les engagements ne sont venus qu’à partir de la trentaine. Ça a commencé chez moi, à Saint-Genis-Laval, avec l’Écoclicot, une association locale de sensibilisation aux problématiques environnementales. Je me suis lancé à corps perdu sur ce sujet, au point qu’aujourd’hui c’est de fait mon seul loisir en semaine, ça occupe l’essentiel de mes soirées. C’est bien sûr l’inquiétude pour l’avenir qui me motive, le monde que l’on va laisser à nos enfants, mais ce n’est pas que de l’abnégation, j’y trouve un plaisir, une cohérence. On a tous besoin de s’accomplir, se réaliser dans un engagement.Il vous reste 92 % de l'article à lire.
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