Végétalisation et désimperméabilisation en maîtres-mots, prudence sur la création de plan d'eau en ville... Ce vendredi, la Métropole de Lyon a fait un point sur sa stratégie face aux fortes chaleurs.
C'est le sujet dans toutes les bouches depuis le début de l'été. Comment rendre la ville supportable face aux fortes chaleurs de l'été ? Si, cette année, Lyon est - pour l'instant - relativement épargné par les canicules, le réchauffement climatique va durablement bouleverser le climat entre Rhône et Saône. "Notre climat ne deviendra pas celui d'Alger ou de Barcelone comme on peut l'entendre, ce sera pire", prévient Pierre Athanaze, vice président de la Métropole de Lyon en charge, entre autres, de la nature en ville.
25 000 arbres plantés cet hiver
Aux côtés du président écologiste de la collectivité, Bruno Bernard, les deux élus ont arpenté les rues du 3e arrondissement pour illustrer les actions menées à l'échelle du territoire métropolitain. L'occasion de rappeler qu'un peu moins de 25 000 arbres et arbustes ont été plantés l'hiver dernier, contre 5 000 en moyenne les années précédentes. "Nous plantons plus et mieux, assure Bruno Bernard. Nous plantons de façon plus dense pour avoir des véritables zones d'ombre." L'objectif est ainsi d'avoir "trois strates" de végétalisation. Le long de la rue Garibaldi, les platanes jouent le rôle de parasol, des arbres de taille plus modestes et des petits arbustes évapotranspirent et permettent de rafraichir l'air. "On gagne en moyenne 4,2°C et jusqu'à 7°C en période de canicule", appuie Pierre Athanaze.
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Le réaménagement de l'axe se poursuivra par ailleurs, avec une troisième tranche de travaux votée en commission permanente du 17 juillet 2023. Ces travaux permettront, entre autres, de planter 156 nouveaux arbres et 3 400 m² de végétation. "On doit trouver à la fois des essences qui résistent aux fortes chaleurs, mais qui en même temps, vont rafraîchir", insiste Pierre Athanaze. Pas question donc de planter des oliviers qui tirent leur résistance d'un mécanisme d'adaptation par lequel ces derniers n'évapotranspirent pas, ne rejetant pas d'humidité dans l'air. La Métropole de Lyon est toutefois bien contrainte d'élargir la zone géographique dans laquelle elle se fournit, "après avoir épuisé le stock des pépiniéristes des alentours".
Angle mort sur la création de plans d'eau ?
Dense, la végétalisation permet effectivement des gains de fraîcheur importants, "jusqu'à 9°C en période de canicule si l'on parvient à abondamment arroser quelques jours avant", précise Pierre Athanaze. Mais sur l'esplanade Moncey, dont le réaménagement a été contraint par le métro, elle se trouve réduite à peau de chagrin. Pour 4,2 millions d'euros, une cinquantaine d'arbres et d'arbustes - majoritairement de petits arbustes - ont été plantés.
Du plus bel effet visuellement, l'aménagement ne créé toutefois pas d'îlot de fraicheur ombragé, tout en considérant par ailleurs la relative jeunesse des arbres plantés. Dans ces cas de figures, créer des plans d'eau pourrait réduire la température de quatre à cinq degrés. S'il reconnaît qu'il y a "une vraie demande des habitants", Pierre Athanaze reste prudent sur le sujet. "Les brumisateurs sont une fausse bonne idée puisqu'ils faut les arrêter en cas de restriction sécheresse", lâche le vice-président. Plus loquasse sur la question des plans d'eau, le coût de ces aménagements en circuit fermé semble toutefois refroidir l'exécutif métropolitain qui n'a pas engagé de réelle stratégie sur le sujet.
Le rêve profond des khmers, c'est d'être reconnus comme héritiers de l'école impressionniste !
Comment peut dire cela :
"Dense, la végétalisation permet effectivement des gains de fraîcheur importants, "jusqu'à 9°C en période de canicule si l'on parvient à abondamment arroser quelques jours avant", précise Pierre Athanaze.
Il suffit d'être vice président de la Métropole de Lyon en charge de la nature en ville.
Incroyable mais cet élu oublie juste qu'en période de canicule souvent associée à une période de sécheresse il y a des restrictions sur l'usage de l'eau.
Comment peut on alors arroser abondamment des arbres avant comme il l'indique ?
Autre florilège dans la phrase suivante :
"Mais sur l'esplanade Moncey, dont le réaménagement a été contraint par le métro, elle se trouve réduite à peau de chagrin."
Manifestement ils viennent de découvrir que le sous sol de la ville n'est pas un champ mais est déjà bien occupé par toutes sortes de réseaux (métro, eau potable, eau usée, électricité, télécommunication, chauffage, ...) et qu'il est difficile de planter des arbres. Quand ils auront un peu plus d'expérience ils verront aussi les dégâts causés par les racines des arbres sur ces réseaux.
Pour faire de l'ombre pas besoin d'attendre que des arbres grandissent pendant des années voire des décennies. Pourquoi ne pas faire comme en Espagne en mettant des voiles d'ombrage dans les rues = ombre immédiate ?