Point de vue. Le Sénat vient de voter à une faible majorité une loi amnistiant les auteurs de délits commis contre les biens à l’occasion d’un conflit social et punis jusqu’à cinq ans de prison.
Les infractions en cause sont donc graves.
Aux droits rigoureusement légitimes des salariés et des syndicats de s’informer sur la marche des entreprises, de contester les décisions patronales, de manifester, de faire grève, etc., faut-il désormais aussi ajouter celui de casser, car il s’agit bien de cela.
Les patrons et les syndicats patronaux pourraient regretter de n’avoir pas envahi entre 2007 et 2013, période d’application de l’amnistie, les sièges des syndicats et les domiciles des leaders syndicaux et des représentants du personnel, ils auraient été amnistiés !
Tout ceci n’est pas sérieux, une société a besoin de règles, de limites et de sanctions en cas de dépassement.
Que dira-t-on demain si des sans-papiers, des chômeurs en fin de droit, des SDF manifestent violemment, en détruisant et en saccageant des mobiliers publics ou privés ?
Dans un système démocratique comme le nôtre, la violence n’est jamais acceptable, de la part de quiconque, sauf le cas de légitime défense et nous ne sommes pas dans ce cas là.
Le message qui vient d’être émis par le Sénat, qui n’est pas encore confirmé par l’Assemblée Nationale, ni entériné le cas échéant par le Conseil Constitutionnel, est incompréhensible, sauf peut-être pour Monsieur Maurice Taylor, le chairman de Titan qui refuse d’investir en France.
Il est conforté dans sa décision et son appréciation aux termes de laquelle il évoquait un « syndicat fou », la folie se propage, il n’a peut-être pas tort.
Comme c'est étrange que vous n'ayez pas parlé de la loi du 6 août 2002 (rappelez-vous, sous le gouvernement de Monsieur Jacques Chirac) qui précisait que 'étaient amnistiés, lorsqu'ils étaient passibles de moins de dix ans d'emprisonnement (.....) les délits commis à l'occasion de conflits du travail ou à l'occasion d'activités syndicales ....)'...
Il est connu que les salariés ne sont que de vulgaires délinquants qui au lieu de bosser tranquillement, préfèrent aller 'casser' . Stop aux fantasmes et à la désinformation, les salariés ne demandent qu'à travailler, faire vivre décemment leur famille, pousser leurs enfants vers des études, prendre quelques vacances et accessoirement pouvoir profiter un peu d'une retraite méritée. Lors des grèves, ils sont les premiers à protéger l'outil de travail afin qu'il ne soit pas démonté.
Rhooo ! mais quelle horreur ! les salariés peuvent contester des décisions patronales 😀 Camille Walter a dû rater une marche de l'Histoire.
Les commerçants de la presqu’île se souviennent avec douleurs des 'manifestants' venu exprimer leur désaccord sur les retraites lors du précédent gouvernement. Il est vrai qu'ils se sont sentis des ailes poussées par les propos d'une élue municipale.
S'il faut condamner les violences il faut toutes les condamner. Des employés qui tombent malades, voire se suicident, poussés à bout par les patrons et leurs combines. Les licenciements financiers qui détruisent la vie des gens. (@Janus). Quand à la manif des retraites, il suffit juste de dire que les casseurs n'étaient pas les manifestants mais des 'jeunes'