Bastien Joint, conseiller municipal LR de Caluire-et-Cuire, est l'invité de 6 minutes chrono, la quotidienne de la rédaction de Lyon Capitale. Il explique les objectifs du projet de ferme urbaine à Caluire, qu'il pilote, avec notamment l'ambition de la production de 4000 repas chaque jour par la restauration municipale à partir des légumes de la ferme urbaine à horizon 2027.
Ce grand projet de ferme urbaine à Caluire-et-Cuire, qu'est-ce que c'est ? "C'est la sanctuarisation de 5 hectares de terres agricoles pour pouvoir y mener un projet de maraichage bio à destination de notre cuisine centrale que l'on repositionne sur le même secteur, celui de la Terre des Lièvres, et donc de pouvoir faire bénéficier toute cette production bio au réseau de restauration collective de la ville de Caluire-et-Cuire", explique Bastien Joint, conseiller municipal LR de Caluire-et-Cuire délégué à ce projet, sur le plateau de Lyon Capitale.
Objectif : produire 4000 repas chaque jour à partir des légumes de la ferme urbaine en 2027
"La cuisine centrale sera livrée vraisemblablement en septembre 2024. Dès cette période-là, on devrait pouvoir avoir les premières productions. Cela va s'étaler sur une dizaine d'années. On monte en puissance par phases", poursuit Bastien Joint. Avec notamment comme objectif la production de 4000 repas chaque jour par la restauration municipale à partir des légumes de la ferme urbaine à horizon 2027.
La ville de Caluire-et-Cuire lance une grande concertation à partir de la fin du mois de janvier autour de ce projet. La soirée de lancement est prévue le mercredi 26 janvier, en présence notamment de Cyril Dion, essayiste et réalisateur très engagé pour la cause environnementale.
"On défend un territoire résilient"
"Le but, c'est vraiment avec les habitants de construire ce projet, de sensibiliser aux thématiques de la ville nourricière, de l'agriculture en ville et de tout ce qu'elle peut apporter dans un contexte urbain. C'est vraiment un territoire résilient qu'on défend", ajoute Bastien Joint, qui pilote ce projet à Caluire. "Il s'agit d'un projet global, puisqu'un certain nombre d'élus de la Ville de Lyon notamment nous ont opposé le fait que nous à droite nous n'étions pas en capacité de porter ce type de projet. Je m'inscris en faux, nous allons associer les écoles, l'ensemble des parents d'élèves, l'ensemble des habitants de Caluire dans le cadre de cette grande concertation", souligne l'élu Les Républicains.
Comment est vu ce projet par les écologistes ? "Je l'ai regretté au conseil municipal. EELV n'a pas voté ce projet et je le regrette. Les habitants de Caluire qui nous écrivent chaque jour pour pouvoir s'impliquer ne comprennent pas eux aussi cette position stérile. A Lyon, l'élu à l'alimentation (Gautier Chapuis, ndlr) a dit qu'il soutenait ce projet. A Caluire, nous avons des élus (écologistes) qui campent sur des positions dogmatiques", conclut Bastien Joint.
"les productions biologiques nécessitent de faire un certain nombre de manipulations sur les terres, ... d'amener quelques éléments nouveaux... "
Heu... C'est à dire ?
Les terres sont actuellement polluées, c'est ça ? 😀
Les écolos du coin ont voté "contre" mais "pourquoi" ? Il serait bon de leur donner la parole, non ? 🙂
5 hectares qui seraient protégés et si j'ai bien compris éviterait un bétonnage pour une quelconque grande surface et préserverait une terre agricole car de plus en plus ces précieuses terre de cultures sont asphyxiées par des constructions goudronnage de voirie voir d'implantation de panneaux solaire au raz du sol interdisant la culture. Il ne faudrait quand même pas oublier que c'est la terre qui nous nourri et non le ciment
Il faudra le rappeler à Gérard Collomb et ses copains actuels qui ont bétonné le moindre jardin dans Lyon parce que le béton ça rapporte des taxes bien plus juteuses que de produire des fruits, légumes etc.
En première lecture les chiffres sont surprenants 5 ha pour 4000 repas par jour.
On en viendrait presque à se dire finalement il ne faut pas beaucoup de surface pour nourrir une petite commune ou même une ville.
Mais malheureusement la réalité est un peu différente.
En fait on n'oublie un peu vite qu'il s'agit juste de la part d'un repas provenant du maraichage : légumes locaux et quelques fruits donc absolument pas un repas complet.
La cantine centrale confectionne des repas pour les écoliers uniquement. Sur l'année 1 écolier mangeant tous les jours de l'année scolaire à la cantine prend au global sur une année civil 1 repas sur 5 à la cantine (je n'ai pas pris en compte le petit déjeuner car pas consommateur de produit du maraichage).
Eh oui 4 jour par semaine soit 4 repas par semaine à la cantine et es 10 autres à la maison uniquement sur les 8 mois de scolarité.
Bref tout ça pour dire que l'on retrouve bien les ordres de grandeur habituel à savoir qu'il faut en moyenne 50m2 de maraichage pour assurer la production nécessaire à une personne sur 1 an donc pas de surprise.
Par contre l'initiative est bonne si elle permet de maintenir une production de proximité mais attention au devenir de la production en été.