Début août, la pizzeria Carlino à Lyon a été expulsée. Les patrons évoquaient depuis plusieurs semaines une augmentation du loyer tandis que la spéculation immobilière et les fonds de pension étrangers étaient pointés du doigt. Aujourd'hui, le bailleur livre sa version.
L'affaire de la pizzeria Carlino est très loin d'être terminée à Lyon. Début août, le restaurant était expulsé suite à une décision de justice. Une augmentation du loyer était évoquée, ainsi que la spéculation immobilière et les fonds de pension étrangers. Le bâtiment appartient au fonds Abu Dhabi Investment Authority, la gestion ayant été confiée à Firce Capital. Aujourd'hui, ce même bailleur a tenu à livrer sa version des faits.
Selon lui : "Le loyer de la pizzeria n'a pas changé depuis décembre 2015, date à laquelle il a été fixé à 28 000 euros par an hors-taxe et charges locatives par les anciens propriétaires de cet espace (soit 36 000 euros par an, TVA et charges comprises à 20 %)". Par ailleurs, Firce Capitale indique : "Le loyer actuel du 15 rue de l'arbre sec est nettement inférieur à la moyenne des prix du quartier. Sur la base de la surface au sol moyenne pondérée, le loyer de la pizzeria est de 285 euros par m² et par an hors-taxe et charges, contre une moyenne de 600 à 1 000 euros par m² dans les rues adjacentes".
Placée en redressement judiciaire en 2017
Comme l'avaient indiqué les propriétaires de la pizzeria, elle avait été placée en redressement judiciaire en 2017 suite à des difficultés économiques, Firce Capitale complète : "À cette période, nous avons renoncé à 55.000 euros de loyers impayés, soit 65% de l'encours de la dette ou l'équivalent de près de 2 sur les 3 ans de loyer dus, pour permettre à la pizzeria de poursuivre son activité. 23 autres créanciers ont également renoncé à tout ou partie de la dette de la pizzeria à ce même moment". Par ailleurs, selon le bailleur, à partir de septembre 2018, "la pizzeria a de nouveau pris du retard sur le paiement de 6 mois de loyer supplémentaires et le Tribunal de Grande Instance de Lyon a prononcé en décembre 2018 la résiliation du bail de la pizzeria. Les propriétaires de pizzeria Carlino ont déposé 3 recours en 2019, qui ont tous été rejetés par le Tribunal". Début août, ce feuilleton s'est conclu par l'expulsion de la pizzeria.
Reste donc à voir désormais quel type d'établissement va remplacer Carlino. La Presqu'ile va-t-elle tendre vers une uniformisation des établissements avec l'arrivée d'une grande chaîne ou un indépendant prendra-t-il la suite ? C'est cet épilogue attendu qui relancera à nouveau le débat sur nos centres-villes qui finissent par tous se ressembler à travers le monde entier.
Vous êtes les seuls à avoir fait un travail journalistique. Quand on gratte, on obtient finalement autre chose que le pot de terre contre le pot de fer. Simplement une mauvaise gestion et beaucoup de mauvaise foi...
"La Presqu'ile va-t-elle tendre vers une uniformisation des établissements avec l'arrivée d'une grande chaîne ou un indépendant prendra-t-il la suite ? C'est cet épilogue attendu qui relancera à nouveau le débat sur nos centres-villes qui finissent par tous se ressembler à travers le monde entier"
Quel débat ? Il n'y a jamais eu autant d'indépendants qu'à Lyon. Ca déborde de partout, depuis la Croix-Rousse jusqu'à Perrache... Les pentes, les parallèles et perpendiculaires aux grands axes de la presqu'ile, les rues Auguste Comte et de la Charité, toutes débordes d'une pléthore d'indépendants de qualité, que cela soit les commerces de bouches comme les concepts stores. Il y a une vraie offres. Très supérieure à des villes beaucoup plus grosses. Je ne vois absolument pas en quoi on peut lancer cette assertion entre guillemets. Il y a des rues pour le mass market. République est de celle là. Et puis il y a les autres...
Bref, depuis St Exupéry, profitez des dernières vacances pour faire un tour en Europe et constater la qualité de l'offre commerciale émanant d'indépendants...