L’annonce par le groupe Renault de son intention de fermer en décembre prochain son site de Lyon-Est à Vaulx-en-Velin fait des vagues. Après la colère des employés, le préfet du Rhône et la mairie somment le groupe de s’expliquer sur les "problèmes d’insécurité" avancés.
D’ici le 31 décembre 2022, la concession et les ateliers du site Renault Lyon-Est, à Vaulx-en-Velin, devraient définitivement fermer leurs portes comme le révélaient nos confrères du Progrès le 2 mai. Une décision qui aurait été prise par le groupe automobile mi-avril pour des raisons de rentabilité et en réponse à une croissance de l’insécurité dans le secteur. En faisant référence au site, installé à côté du centre commercial du Carré de Soie, Renault évoque "des zones de trafic et de non-droit qui sont clairement défavorables à nos activités".
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Une décision qui ne passe pas
De quoi provoquer la colère des 105 salariés qui ont débrayé devant le site, alors que le groupe ambitionne de les reclasser sur ses autres structures de l’agglomération lyonnaise. Ces derniers ne sont pas les seuls à s’être alarmés de cette décision du constructeur automobile, en atteste un communiqué commun publié par le préfet du Rhône délégué à la sécurité, Ivan Bouchier, et la maire de Vaulx-en-Velin, Hélène Geoffroy.
En quelques lignes, ils expriment leur "profonde préoccupation quant au projet de fermeture du site de Renault Lyon Est et des conséquences de cet arrêt d’activité pour les salariés concernés et la commune de Vaulx-en-Velin", avant de se dire surpris de cette décision prise sans "aucun échange préalable" avec la préfecture et la Ville.
Des "problèmes d'insécurité" non signalés ?
Néanmoins, c’est principalement sur les éléments de justification avancés par le groupe pour présenter ce projet de fermeture qu’Ivan Bouchier et Hélène Geoffroy s’attardent, condamnant "la facilité intellectuelle consistant à stigmatiser la commune et ses habitants pour justifier cette décision". D’autant qu’aucune alerte liée à des problèmes d’insécurité n’aurait "été adressée, ni à la Police Nationale, ni aux services municipaux".
Le préfet délégué à la sécurité et la maire de Vaulx-en-Velin demandent donc un entretien avec la direction du site Renault afin de leur permettre d’entendre "les raisons réelles" du "projet de fermeture du site, dont les élus souhaitent le maintien".
En quoi signaler des insécurités changeraient quelque chose, on voit bien le résultat sur "la guillotière" "villeurbanne" "les rodéos" . Rien n'est fait et après les autorités font les surpris. Ils veulent nous faire croire qu'ils ne sont pas au courant des problèmes dans l'agglomération.
Les pouvoirs public s'étonnent, je cite, de "cette décision prise sans "aucun échange préalable" avec la préfecture et la Ville." !!
Mais y en a marre de cette ingérence permanente de l'Etat dans trop de domaines.
Il s'agit d'une boite privée qui gère ses affaires comme elle l'entend.
C'est au préfet de s'expliquer. Il se croit insulter peut-être. Un syndrome de Stockholm résiduel !