Désabusés après l'annonce mercredi soir de la fermeture des bars à 22h, les professionnels de l'hôtellerie-restauration se disent inquiets pour “la survie de nombreux établissements” et assurent “qu'ils ne se laisseront pas faire”.
Dire que Laurent Duc est remonté est un euphémisme. Après l'annonce mercredi soir de la fermeture des bars à partir de 22h dans la métropole de Lyon, le président de l'union des métiers et des industries de l'hôtellerie (Umih) n’a pas de mots assez durs pour qualifier cette décision gouvernementale. “Nous sommes encore les boucs-émissaires. À ce moment-là, pourquoi ne pas fermer les écoles et universités ? Ils vont mettre 500 000 personnes au chômage en France”, s'est emporté l'hôtelier de profession.
Le ministre de la Santé Olivier Veran a annoncé, mercredi, une série de nouvelles mesures pour tenter d'enrayer la progression de l’épidémie de coronavirus à Lyon et dans sa Métropole. Dans toute la Métropole de Lyon, les bars devront fermer au maximum à 22h dès lundi. Le Grand Lyon a été placé en zone d'alerte renforcée, “rouge renforcée” mercredi soir. Sont placées en zone d'alerte renforcée les zones où le virus circule très fortement avec un impact sur le système de santé et touche les personnes fragiles.
De son côté, Laurent Duc “ne comprend pas que les professionnels n'aient pas été prévenus par le gouvernement” et regrette un manque de concertation de la part de l'État alors “qu'un dialogue important” avait été mis en place localement. Et d'ajouter : “On s'était déjà mis des restrictions pas possibles pour respecter les normes sanitaires. Bien sûr, parmi les patrons de bars, il y a quelques cons qui ne respectent pas les règles, mais on était sur la bonne ligne. On travaillait avec la préfecture qui commençait à mettre au pas ces gens-là”. De nombreux contrôles du respect des normes sanitaires ont été mis en place depuis plusieurs jours et six établissements font actuellement l'objet d'une procédure de fermeture dans la métropole.
Le président de l'Umih se dit désormais inquiet pour l'avenir de sa filière à Lyon : “Ce matin, tout le monde a la gueule de bois. 1000 établissements vont déposer le bilan parce qu'après le premier confinement, ils ne vont pas résister à cette nouvelle décision. Le chômage partiel marche un temps, mais à un moment donné, il faut bien payer nos charges”. Des manifestations devraient avoir lieu dans les prochains jours à l'appel des syndicats professionnels de l'hôtellerie-restauration. “On ne se laissera pas faire”, conclut Laurent Duc.
Voilà ce que c'est "un monde monétaire". 🙂
C'est un monde où la vitesse de rotation monétaire est plus importante que tout. Vous avez méprisé les idées postmonétaires mais elles seules pourraient nous sortir de ce piège. "Le temps c'est de l'argent", chaque minute qui passe ce sont des charges à payer. Si à un moment une situation sanitaire exige de stopper, et bien... c'est la fin de votre modèle.
Surtout, n'y réfléchissez pas, et sombrez dans la violence comme sait si bien le faire le monde de la guerre commerciale permanente 🙂
Il aurait pourtant été plus facile de sanctionner fortement la minorité de bars (et restaurants) qui depuis des mois ne faisaient pas respecter les consignes en vigueur. Maintenant tout le monde est pénalisé, en premier lieu ceux qui ont tout fait pour respecter les règles.
Ils peuvent dire merci aux brebis galeuses de la profession.