Les Anooki – parc de la Tête d’Or. (@Nathan Chaize)

Fête des lumières à Lyon : après la pagaille de 2023, faut-il aller au parc de la Tête d'Or en 2024 ?

Après la pagaille de l'édition 2023, où des visiteurs ont patienté jusqu'à 2 h 30 pour pénétrer sur le site, faut-il, cette année, se rendre au parc de la Tête d'Or pour la Fête des lumières à Lyon ?

Ce fût le gros point noir de l'édition 2023 de la Fête des lumières. L'organisation des flux au parc de la Tête d'Or avait été vivement critiquée par les visiteurs, qui avaient pu patienter plusieurs heures dans la file d'attente avant de pouvoir pénétrer dans le parc. L'organisation de la Fête des lumières elle-même avait invité à éviter le site le samedi soir.

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Une organisation revue, fini les couacs ?

Des difficultés qu'avait été forcé de reconnaître le maire de Lyon, Grégory Doucet, qui a annoncé cette année des changements dans l'accueil des visiteurs. Ils rentreront cette fois par la porte Tête d'Or située boulevard des Belges, et la file d'attente sera intégrée au parcours à l'intérieur du parc.

Mais si les difficultés de l'édition précédente pourraient décourager des visiteurs, faut-il ou non céder à la tentation d'abandonner la visite de ce site qui abrite cinq oeuvres. Si Lyon Capitale vous les a fait découvrir avec entrain (malgré une pneumonie naissante) en avant-première mercredi soir, notre journaliste n'a pas été convaincu.

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Des oeuvres statiques, très (trop ?) intimistes

D'abord, dans la file d'attente, vous (re)(re)découvrirez les Anooki, édition nostalgie oblige. S'ils sont très mignons et attachants, ils sont cette fois plus intimistes, d'une taille raisonnable, et ne sont que six, répartis en trois couples. En avançant, vous vous retrouverez face au Reflexions color de Antoni Arola, oeuvre qui a laissé notre journaliste sur sa faim. Très jolie, elle est toutefois purement contemplative, et assez oubliable.

Plastic island - Luzinterruptus (@NC)
Plastic island - Luzinterruptus (@NC)

Vous poursuivrez sur Winter blossom de Darkitects, sympathique, mais assez anecdotique. Vous conclurez votre tour avec Plastic island du collectif Luzinterruptus, dont le message est intéressant mais transmis de façon tellement évidente qu'il n'interroge pas vraiment le spectateur. D'autant que l'aspect "submersion" des eaux par la pollution plastique n'est pas vraiment servi par la petite taille de la fontaine. L'oeuvre aurait sans doute gagné à investir le coeur de ville, aux Terreaux ou aux Jacobins.

Vous l'avez compris, nous n'avons pas été convaincus. Mais une oeuvre, à elle seule, pourrait justifier selon nous un tour au parc (en considérant qu'il n'implique pas d'attendre deux heures) : Solar Dust de Quiet Ensemble. L'harmonie son-lumière fonctionne à merveille, avec des bruits organiques, créant une atmosphère tantôt féérique, tantôt envoutante. L'oeuvre utilise son environnement qu'elle sublime autant qu'il sert son narratif. C'est le coup de coeur de Lyon Capitale sur cette édition 2025, en précisant que nous n'avons pas encore découvert le "Mother" à Saint-Jean et "L'enfant lumière" des quais de Saône.

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